
Pour le troisième volet de ma série sur les jeunes limousins engagés en politique, c’est Matthieu Broussolle, responsable haut-viennois des Jeunes populaires (le mouvement de jeunesse de l’UMP), qui répond à mes questions et fait part de ses conceptions de l’engagement : « proposer, réfléchir, convaincre et surtout écouter ». Il fait notamment preuve d’une évidente détermination à changer l’image d’une région qui, pour lui, souffre de nombreux poncifs que des politiques peu audacieuses ne peuvent pas effacer. En cela, le courage, l’audace et la conviction sont ses remèdes.
Nom : Matthieu Broussolle
Âge : 22 ans
Occupation : Etudiant en Master 2 Droit des entreprises et des patrimoines professionnels à Limoges
Engagement : Jeunes populaires (responsable départemental Haute-Vienne)
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Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans un mouvement de jeunesse politique, et a fortiori, chez les Jeunes populaires ? Avez-vous des modèles politiques, des inspirations qui vous y ont poussé ? Qu’est-ce qui vous plaît dans l’engagement politique ?
Je me suis intéressé à la politique en 2002, j’étais jeune [13 ans] mais j’ai cherché à comprendre pourquoi on parlait du « choc du 21 avril », et je me suis mis à suivre la politique, j’ai lu les programmes, j’ai suivi les interventions des différents partis avant de faire mon choix : celui de l’UMP, car c’est le parti qui porte mes convictions et mes valeurs : le mérite, le travail, la responsabilité, la famille.
Je n’ai pas un modèle en particulier, je veux avant tout défendre des idées mais si je devais choisir un modèle politique pour ses convictions, ce serait Philippe Séguin, un gaulliste social, engagé, convaincu et pour qui la communication, le court terme et la paresse étaient les poisons de la politique contemporaine et du débat.
« Être un éternel candidat à tout n’est pas ma conception de l’engagement. »
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’engagement politique ?
C’est avant tout de pouvoir défendre des idées, l’intérêt général et porter des projets nouveaux en particulier au niveau local mais aussi au niveau national. C’est proposer, réfléchir, convaincre et surtout écouter.
Avez-vous envisagé de poursuivre et amplifier cet engagement avec le temps (adhésion à l’UMP si ce n’est pas déjà fait, engagement électoral, etc.) ?
J’ai adhéré en 2009 à l’UMP, j’ai rejoint le mouvement pour ses idées et pour soutenir Nicolas Sarkozy alors même que les journalistes et des partis politiques ne faisaient que de l’anti-sarkozysme primaire. J’ai rejoint l’UMP également pour faire changer les choses au niveau local, car élu depuis 2007 au CRJL [Conseil régional des jeunes du Limousin, instance consultative créée par le Conseil régional du Limousin, composée de jeunes limousins de 15 à 21 ans, élus par leurs pairs, devant porter des projets concrets, ndlr], j’ai très vite vu ce que c’était la politique locale du PS.
Je me suis engagé pour être un militant et pas simplement un adhérent. En janvier 2011, je suis nommé Responsable adjoint des Jeunes Populaires 87, et en décembre Responsable. J’ai décidé de m’engager lors des élections cantonales sur Limoges Vigenal [11,5 % des voix au premier tour, dans un canton où l’UMP n’était pas présente en 2004, ndlr], j’ai fait une campagne de terrain, de proximité j’ai beaucoup appris, sur la politique, sur le canton, sur les préoccupations des Limougeauds et sur moi-même.
Mon engagement est avant tout une façon de défendre des idées, des projets novateurs : il peut passer par des élections mais je ne courrai pas les élections pour les élections, je souhaite avant tout porter des projets. Être un éternel candidat à tout n’est pas ma conception de l’engagement.
Ci-dessous: Campus politique. Militants Jeunes populaires réunis au Campus de l’UMP à Marseille, à l’été 2011. © UMP
Comment votre engagement est perçu par votre entourage (famille, amis, proches) ?
Ma famille n’est pas engagée dans un parti, mon père est élu dans une petite commune mais se désintéresse des enjeux partisans : pour lui la politique est avant tout locale, une histoire d’hommes de terrain. En revanche ils m’ont toujours soutenu et ma sœur après ma campagne qu’elle a suivi de près et son élection au CRJL où elle s’est intéressée de près à la gestion socialiste de la région, de la Corrèze et de Tulle a décidé de s’engager elle aussi au sein des Jeunes Populaires en Corrèze. C’est donc son engagement et celui-ci nous rapprochent car il est sa démarche personnelle qui l’a amenée à me retrouver et je m’en réjouis. J’ai de la chance d’avoir une amie qui partage mon engagement au sein du mouvement même si nos convictions divergent sur certains points et cela nous enrichit l’un l’autre.
« Nicolas Sarkozy croit en la solidarité collective […] et dans la jeunesse qui peut se prendre en main et être responsable. »
Le début de la campagne présidentielle a globalement été jugé tendu, voire agressif, ceci au détriment de l’expression des programmes. De manière générale, comment percevez-vous cette campagne électorale, tant sur la forme (atmosphère, échanges entre les candidats, …) que sur le fond (positionnements, propositions, …) ?
C’est ma 1ere campagne présidentielle que je vis de l’intérieur en tant que RDJ. C’est une campagne courte et surtout exceptionnelle car c’est le président sortant qui est le challenger, ce qui à mon avis correspond bien à l’état d’esprit de Nicolas Sarkozy qui n’attend pas la victoire mais va la chercher. Cette situation est aussi le résultat de mesures courageuses même si elles sont impopulaires car on ne peut pas faire de la politique « pour flatter l’électorat » dans une situation de crise internationale.
Sur le fond je suis et je serai honnête, j’aurais préféré qu’on parle davantage d’emploi, de dette car c’est, pour moi qui vais bientôt entrer dans la vie active, une de mes premières préoccupations ainsi que celle de beaucoup de jeunes. C’est aussi une vraie différence de programmes entre les candidats notamment entre François Hollande et Nicolas Sarkozy : l’un propose plus d’assistanat, ne souhaite voir aucune tête dépasser, l’autre croit en la solidarité collective, en l’initiative personnelle et dans la jeunesse qui peut se prendre en main et être responsable.
Vous êtes engagé chez les Jeunes populaires. Pouvez-vous sans détailler nous présenter rapidement le mouvement (emprise nationale, relation avec l’UMP, effectifs militants à l’échelle nationale et à l’échelle locale, …) ?
Les Jeunes Populaires sont la branche jeune de l’UMP, nous sommes autonomes vis-à-vis de l’UMP, ce qui nous permet de faire des propositions. Au niveau local les effectifs des Jeunes Populaires 87 ont nettement augmenté depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, ce qui est lié à l’élection présidentielle mais aussi à notre volonté de donner un nouvel état d’esprit : plus d’actions de terrain, plus à l’écoute des Jeunes Pop’ et des propositions d’actions nouvelles.(newsletter, café politiques, plus de communication interne et externe et plus d’implication de chacun en fonction de ses envies…)
Au niveau local nous avons des militants (reformulation ?) et j’essaie de proposer des actions diverses et variées pour que chacun puisse vivre son engagement comme il le souhaite.
De quelle manière votre mouvement et vous-même personnellement participez à la campagne présidentielle, en France et dans la région ?
Nous sommes sur le terrain, nous faisons des tractages, des « boitages », des réunions publiques et nous avons participé aux meetings de Nicolas Sarkozy à Bordeaux, à Villepinte, à celui de Jean-François Copé à Malemort [près de Brive, ndlr], et nous avons participé au grand rassemblement de la Place de la Concorde dimanche dernier. Nous avons, en amont, travaillé sur le projet, nous sommes partenaires de structures extérieures à l’UMP, nous sommes investis chaque jour pour convaincre autour de nous, sur le terrain, sur les réseaux sociaux. Nous avons organisé des déplacements d’intervenants nationaux pour échanger sur le bilan et le programme du Président-candidat Nicolas Sarkozy.
Quel regard portez-vous sur la politique du gouvernement Fillon à l’égard de la jeunesse, depuis 2007 (forces, faiblesses, erreurs, réussites, promesses, jugement) ?
Le gouvernement Fillon a beaucoup fait pour les jeunes et pour le monde étudiant :
- l’autonomie des universités qui donne aux universités les moyens de leurs ambitions nationales et internationales,
- le budget de l’enseignement supérieur a augmenté de 21 %,
- la multiplication des rénovations et des constructions des logements CROUS,
- la création du 10ème mois de bourse,
- la création de l’échelon 0 demandés depuis des années par les organisations syndicales.
Je ne dis pas que le bilan est parfait mais dans le domaine des jeunes des avancées significatives – et que l’on voit tous les jours – ont été faites par le Gouvernement Fillon.
Quelles réponses défendez-vous et proposez-vous aux difficultés et enjeux posés par les jeunes de 2012, pour le mandat qui va s’ouvrir pour le président élu en mai prochain ?
Un des problèmes majeurs des jeunes est le passage des études au monde professionnel, car nos études, souvent générales et/ou technologiques, ne nous permettent pas de trouver des emplois dans les entreprises qui souven demandent des jeunes qualifiés. Je crois que le développement de l’apprentissage est une bonne mesure qui permettrait de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes. En contrepartie il faut inciter, voir contraindre, des entreprises à prendre des apprentis.
« Je pense être un pragmatique. »
Ci-dessous : Tractage militant. Les Jeunes populaires militent et tractent pour exposer et expliquer les idées de la majorité présidentielle. © UMP 87
Plusieurs commentateurs ont estimé que Nicolas Sarkozy était plus pragmatique qu’idéologique. Qu’en pensez-vous ? En quoi cela pourrait être une force ?
Je crois que parfois l’idéologie est mise à mal par la réalité ; quand on est responsable, on en tient compte. A titre personnel je pense être aussi un pragmatique. Pour moi ce n’est pas un défaut, j’aimerais bien pouvoir défendre des propositions où tout serait parfait, ou parce qu’on supprime un mot on supprime le problème mais ce n’est pas ma conception de la politique. Je prends en compte la réalité pour pouvoir l’améliorer.
Nicolas Sarkozy vient de rendre publique sa lettre aux Français, qui reprend ses principales propositions pour la France. En quoi une telle forme d’expression est selon vous, la plus à même de marquer les esprits et de convaincre ? Pensez-vous que la jeunesse puisse y être sensible ?
S’adresser directement aux Français, c’est parler à chacun, directement, sans filtre. Le faire par écrit, c’est laisser une trace, un témoignage qui engage, c’est proposer un contrat aux Français. La jeunesse même si elle a cette lettre en format dématérialisé, pourra y trouver des réponses à ses questions.
Revenons sur la politique éducative du gouvernement sortant. Vous avez précédemment défendu l’autonomie des universités, réforme que le gouvernement de François Fillon a conduit. Considérant la position délicate de l’université de Limoges (14 000 étudiants seulement, des effectifs stables voire en baisse dans certaines filières), ne pensez-vous pas qu’une telle initiative puisse nuire à la pérennité de la structure en tant que telle ? Pouvez- vous expliquer de façon succincte pourquoi vous pensez le contraire ?
Le cas de l’Université de Limoges est atypique car cette réforme est une réforme qui a fonctionné à tel point que François Hollande, comme plusieurs socialistes, ont prévu de ne pas la remettre fondamentalement en cause. Les dotations de l’Etat allouées à l’Université n’ont pas diminué. Au contraire, elles ont augmenté mais Limoges n’arrive pas à boucler son budget ce qui pose la question des compétences des équipes en place. A cela se rajoutent des prises de positions politiques, cette fois-ci notamment de l’extrême-gauche qui refuse que les entreprises privées participent au budget de l’Université. Tout ceci n’encourage pas au rayonnement et à l’attractivité de notre Université qui pourtant a bien des atouts, l’Université subit l’image de la ville de Limoges et un nombre d’étudiants viennent par défaut, ce qui ne les incite pas à rester vivre en Limousin.
« [La réussite scolaire] n’est pas un problème du »toujours plus » mais du »mieux ». »
« Avec 2 000 euros par enfant, on pourrait pourtant résoudre la plupart de leurs problèmes et transformer l’avenir de ces enfants : dès que l’enseignant, en dernière année de maternelle ou au CP, aurait donné le signal, le chef d’établissement enclencherait avec le maire, la communauté éducative, les nombreuses associations compétentes, un suivi particulier de l’enfant en lien avec sa famille. » De cette manière, Nicolas Sarkozy assure que le problème de l’écoleest plus une question de volonté et de mobilisation que de moyens, et ainsi nie l’efficacité durecrutement de personnels supplémentaires, au nom du bon sens budgétaire. Autrement dit ? Par exemple, comment résoudre le problème de surcharge des classes ?
La France a le meilleur taux d’encadrement des jeunes en Europe et pourtant les résultats scolaires en France sont loin d’être les meilleurs d’Europe, je ne crois pas que le problème soit un problème de nombre de personnels et la proposition d’augmenter de 60 000 encadrant soit 0.3 personnes en + par établissement ne va pas changer fondamentalement les choses. Si on est honnête, c’est plus un problème de formation des enseignants et surtout de programmes, il faut revenir aux fondamentaux en primaire : écrire, lire et compter.
Je pars de mon expérience personnelle, j’étais dans une classe en terminale où nous étions 35, notre niveau était bien inférieur à celui de l’autre terminale (21 dans cette classe) en début d’année, et pourtant ma classe a eu de meilleures résultats au bac, plus de mentions et nous avons eu de bien meilleures dossiers scolaires. Ce n’est pas un problème du « toujours plus » mais du « mieux ». Enfin, il faut savoir que les moyens ne font pas tout. Le coût d’un lycéen français est le plus élevé d’Europe et pourtant nous n’avons pas les meilleurs résultats.
On tend à pointer du doigt un éventuel désintérêt de la jeunesse pour le débat public, parce qu’il est trop technique, trop éloigné de leurs préoccupations, trop contraint aux rivalités personnelles. Qu’en pensez-vous ? Comment y remédier ? Et comment voyez-vous personnellement l’engagement politique des jeunes à vos côtés et plus globalement en France ?
Il y a un désintérêt généralisé mais il faut chercher les causes pour trouver des solutions. La presse, malheureusement, est en concurrence avec les réseaux sociaux et le net et elle a tendance à être plus dans la réaction que dans la réflexion. Cela n’aide pas les citoyens à nourrir leur réflexion. Les politiques, parfois, cherchent plus la polémique que l’affrontement des idées et c’est aussi dommageable. La caricature faite de l’Europe elle-aussi, n’aide pas à s’impliquer : en effet, si on dit aux gens que l’Europe décide de tout et que les politiques français ne décident de rien, à quoi bon s’intéresser à la politique ?
Il faut donc que les médias retrouvent une place plus apaisée, que les politiques acceptent de débattre du fond, et que l’Europe devienne une véritable Europe politique.
Le Limousin vote assez largement à gauche depuis de nombreuses années. Certains estiment que ce vote à contre-courant des tendances nationales nuirait à la région. Qu’en pensez-vous ? En quoi le projet de Nicolas Sarkozy est-il porteur d’espoir pour le Limousin et sa jeunesse ?
Le Limousin vote à contre-courant des tendances et cela peut expliquer pourquoi notre région a tant de retard sur d’autres régions. Limoges est la dernière capitale régionale à ne pas être reliée au TGV, à l’heure actuelle et, particulièrement pour les jeunes, cela ne rend pas Limoges attractif. Au contraire. Pour le reste, des décisions ont été prises qui n’ont pas favorisé l’implantation des entreprises sur le territoire local.
« Il n’y a aucune ambition de communication sur Limoges et le Limousin. […] Une image améliorée, c’est le produit de l’ambition. »
Vous avez dit avoir « très vite vu ce qu’était la politique locale du PS ». Pouvez-vous vous expliquer un peu plus sur ce point ?
Une politique sans ambition, sans direction, où les transports en commun sont mal adaptés, des quartiers de Limoges sont abandonnés (Beaune-les-Mines où il y a trop peu de lignes de bus), où les jeunes fuient le Limousin par manque d’emplois et par manque d’adéquation entre les filières et les bassins d’emplois sinistrés.
L’image de la ville est au plan national catastrophique : les rares reportages nationaux sur Limoges portent sur la prostitution et ses conséquences ce qui n’est pas forcément très engagent en terme d’attractivité. C’est bien simple, il est rare, très rare qu’on parle de Limoges en positif, il n’y a aucune ambition de communication sur Limoges et le Limousin : le pays de la pomme et de la viande (de bœuf) : très vendeur pour les touristes, pour les jeunes… alors que notre territoire a des atouts à mettre en valeur, reste la volonté de le faire. On peut communiquer sur des filières agricoles de façon valorisante comme une chance, une expertise, un savoir-faire, une industrie artisanale qui respecte un environnement ou alors faire dans le conservatisme mortifère d’un musée comme c’est le cas actuellement.
Le Conseil régional ne cesse d’augmenter le frais de fonctionnement au détriment de l’investissement, ce n’est pas un choix dynamique et de croissance, et je le dénonce car l’investissement ce sont les emplois de demain pour nous les jeunes, particulièrement pour désenclaver Limoges. Comment attirer des jeunes et des emplois via les entreprises s’il nous faut 4h pour rejoindre Paris, sans parler des autres grandes métropoles ? Le Limousin ne cesse de reculer alors que d’autres régions se développent (et pourtant elles ne sont pas toutes à droite, loin s’en faut). Les choix faits par les socialistes et leurs alliés du Limousin, ils doivent les assumer car si j’ai bien appris une chose en politique c’est assumer la responsabilité de ses choix au lieu de toujours trouver une excuse extérieure.
Vous évoquez plusieurs fois l’image de Limoges, peu positive, en la mettant en relation avec la politique locale. L’avis d’un jeune engagé en politique pour y remédier ?
C’est parce que j’aime Limoges et que je souhaite l’améliorer, en portant de nouvelles idées, que je critique la situation actuelle. L’image de marque de la ville doit changer elle est beaucoup trop négative, le centre-ville a besoin d’un nouveau souffle, des zones de la périphérie sont délaissées, les transports en commun sont mal adaptés aux besoins des Limougeauds. Les politiques pour attirer des jeunes doivent mettre en avant le cadre de vie du Limousin, pour attirer des emplois. C’est là toute la différence entre l’UMP et le PS, nous préférons nous battre pour attirer plus d’emplois pour les limougeauds alors que le PS se bat pour avoir plus de crédits à saupoudrer sur les limougeauds qui ne leur permettent pas vraiment de vivre convenablement. On vit de son travail, on survit de l’assistanat. L’assistance est une bonne chose, elle est transitoire, elle est solidaire. L’assistanat est une mauvaise chose, il aliène et ne permet pas de vivre, il permet au mieux de survivre.
Alors une image améliorée, c’est le produit de l’ambition, des moyens mis en œuvre pour le développement, la volonté de faire du développement économique d’un département, d’une région, un atout pour que la capitale en tire un bénéfice d’image et que chaque ville en tire un bénéfice financier dans des investissements d’avenir.
La gauche et plus précisément les socialistes occupent une position très majoritaire en Limousin. Quel regard portez-vous sur cette relative hégémonie, sur les relations entre les forces politiques régionales, sur les politiques menées et sur l’évolution de ces rapports locaux ? Pourquoi selon vous la droite ne parvient-elle pas à convaincre (et pourquoi la gauche réussit-elle) ? Qu’est-ce qui rend vos propositions pour Limoges et la région cohérentes et porteuses de perspectives de développement ?
En effet la gauche est majoritaire en Limousin, c’est un fait et pas une fatalité. Ce qui m’inquiète dans l’évolution des rapports locaux ? C’est la montée de l’extrême gauche que je combat autant que l’extrême droite, car les extrêmes de gauche ou de droite divisent les français. Tout extrémisme est un danger. La République, c’est l’acceptation par tous d’un cadre. Les extrêmes, parfois, pour ne pas dire souvent, refusent ce cadre. Et quand on voit les prises de position dépassées de l’extrême gauche limousine cela ne peut que nuire au Limousin, leur vision de l’entreprise est dangereuse pour notre région, les entreprises, particulièrement en Limousin, sont des petites entreprises où l’entrepreneur doit se battre quotidiennement pour faire perdurer son entreprise et maintenir des emplois. Refuser d’aider les entreprises c’est mettre en danger notre région. Quand un leader politique d’extrême-gauche fustige les patrons et les entrepreneurs, il « oublie » de préciser qu’il touche un salaire supérieur à 90% de ces mêmes entrepreneurs !
Le Limousin est traditionnellement une terre de gauche et le PS n’a pas à proposer de nouvelles ambitions pour notre territoire pour être élu. Nous devons tirer les conséquences de nos erreurs, je suis l’un de ceux qui défend une politique de proximité pour mieux faire comprendre, entendre nos idées, nos projets pour le Limousin, qui sont axés sur les atouts de notre territoire. Je défends le développement du Limousin à condition que cela améliore le mieux vivre ensemble. Vous le savez, une politique, c’est aussi une dynamique. Il est plus facile de conserver un siège que de le gagner. Donc, l’ambition collective, la défense de l’intérêt général, la conviction seront des atouts nécessaires à une reconquête locale.
« [Notre] mission : bâtir une droite haut-viennoise plus forte, plus visible, plus volontaire. »
Quelles sont vos perspectives personnelles, ainsi que celles du mouvement, en ce qui concerne l’engagement dans les prochaines échéances électorales locales (législatives, municipales) ?
Je souhaiterais poursuivre mon engagement au sein du mouvement aussi bien en tant que cadre du mouvement qu’en tant que militant. En effet, j’estime que l’on peut défendre ses idées en étant militant même si je reconnais que c’est plus facile de les défendre en tant que cadre. Je l’ai dit, je ne courrai pas après les élections pour les élections, je me battrai lors d’élections lorsque j’estimerai que mes projets correspondront à l’élection, aux attentes des Limousins et si je suis le mieux placé pour défendre nos propositions.
En ce qui concerne le mouvement, je suis lucide, nous allons avoir une mission : bâtir une droite haut viennoise plus forte, plus visible, plus volontaire après le départ d’Alain Marsaud, une tâche difficile mais intéressante, à laquelle je souhaite participer activement pour mieux préparer les échéances futures.
Prenez-vous part aux discussions sur les sujets fondamentalement locaux ?
J’ai la chance d’être un RDJ écouté au sein de sa fédération, on tient compte de mon avis, de mes suggestions, y compris sur des sujets fondamentaux locaux, il est vrai que la parole des jeunes au sein de l’UMP 87 est véritablement écoutée et surtout entendue : une chance car c’est rare dans les partis politiques. Cela me permet de donner le sentiment des militants, des adhérents Jeunes et de faire bouger les choses concrètement.
« Pensez par vous-même, car la politique mise en place, c’est aussi pour notre avenir. »
Quel message voudriez-vous faire passer à la jeunesse de 2012 ?
Engagez-vous ! Engagez-vous, mais gardez l’esprit critique, regardez bien les conséquences pratiques et réelles des propositions des candidats sur votre quotidien. Ne vous laissez pas manipuler par les médias, ni par des images véhiculées selon lesquelles certains partis serait plus pour les jeunes que d’autres ou plus sociaux que d’autres. Pensez par vous-même car la politique mise en place c’est aussi pour nous, pour notre avenir.
Nicolas Sarkozy a le courage de prendre en compte la réalité de la situation de la France et de faire des propositions pour y remédier, il est dans l’action et pas dans l’attente. Choisir d’agir c’est prendre le risque d’être impopulaire, Nicolas Sarkozy l’a prouvé. Choisir de ne pas agir mais seulement d’être dans l’invocation, c’est être sûr de l’inefficacité et au final responsable d’un déclin et ça, François Hollande l’a prouvé en Corrèze, ne le laissons pas faire la démonstration à l’échelle d’un grand pays comme la France !
Une remarque finale ?
Les jeunes doivent se mobiliser pour ces élections et si ils veulent du changement, de vrais changements il faut commencer par ne pas voter pour les mêmes, qui sont élus depuis des années au niveau local, qui cumulent les postes au détriment de leurs mandats alors si vous voulez du changement, ne votez pas pour les candidats du PS aux législatives et place aux jeunes !
Liens :
- Le site des Jeunes populaires de Haute-Vienne.
- La page Facebook du mouvement.
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