> Nouvelle occasion manquée pour la reconnaissance des langues régionales

25032013

> Nouvelle occasion manquée pour la reconnaissance des langues régionales dans Aménagement du territoire bculture

La France ne ratifiera pas la Charte des langues régionales et minoritaires. Jugée non-conforme à la Constitution, qui stipule explicitement que la seule langue reconnue comme officielle demeure le français, la promesse n°56 de François Hollande passe à la trappe, même si le Président assure de sa détermination à compenser d’une manière ou d’une autre cette désillusion*. Alors, certes, au-delà de l’évident reniement qui nous est présenté, il ne s’agissait sans doute pas du plus marquant des engagements présidentiels. Et certainement pas celui qui viendrait le plus efficacement compenser les effets de la crise… quoique ! Quand on a conscience de ce qu’une telle reconnaissance aurait en matière de dynamisation touristique ou de cohésion sociale, on comprend d’autant plus les réactions amères et la motivation des défenseurs du patrimoine linguistique vivant national.

engagement56-hollande-300x217 dans HollandeMais qu’est-ce donc que cet obscur document dont on parle peu dans les médias ? C’est en 1992, sur proposition de la Conférence permanente du congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, que le texte a été adopté par ce dernier et proposé à l’adoption des Etats-membres du Conseil de l’Europe. Rappelons que le Conseil de l’Europe, qui vise à promouvoir la paix, les droits de l’homme et la démocratie, est indépendant de l’UE. Ses objectifs de concorde et de respect de l’altérité en disent long sur les motivations de la présentation d’un tel document, qui ne peut que chercher à favoriser la compréhension et les relations des peuples entre-eux par la reconnaissance officielle de leurs spécificités culturelles et linguistiques.

En France, où plusieurs dizaines de langues et dialectes seraient potentiellement concernés par la Charte (citons le breton, le basque, l’occitan, le catalan, le corse, l’alsacien, mais aussi le romani, les langues kanak ou encore le créole martiniquais), l’adoption d’un tel texte fait peur à certains, car elle serait vue comme une occasion de desceller la langue française d’un statut qui lui permet d’être la seule langue reconnue dans l’administration. Donner un statut légal aux autres langues pourrait ainsi être perçu comme une volonté de céder devant des revendications autonomistes ou communautaristes venant mettre à mal l’intégrité territoriale et l’autorité de l’Etat. Ce qui est un faux argument, étant donné que seules les langues ayant été parlées sur le territoire depuis suffisamment longtemps pour être considérées comme traditionnelles et maillons du patrimoine national seraient concernées. Autrement dit, des langues qui ont prouvé que loin de diviser, au contraire, elles servaient la vitalité culturelle et l’enrichissement mutuel. Et ne viendraient nullement remplacer la primauté juridique du français, mais simplement proposer d’autres horizons culturels et accorder une visibilité à des réalités sociales. Car des millions de citoyens français pratiquent ces langues… ou aspireraient à le faire ! Est-il encore besoin de démontrer l’utilité de la pratique d’autres langues que la langue maternelle, dans tous les domaines et à toutes fins ? Je citerai le Conseil de l’Europe qui signale que « l’approche retenue par la Charte respecte les principes de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale. De ce fait, elle ne conçoit pas les relations entre les langues officielles et les langues régionales ou minoritaires en termes de concurrence ou d’antagonisme, le développement de ces dernières ne devant pas entraver la connaissance et la promotion des premières. Elle adopte volontairement une approche interculturelle et plurilingue dans laquelle chaque catégorie de langue a la place qui lui revient. Il s’agit, dans chaque État, de prendre en compte une réalité culturelle et sociale. » La France peine donc encore à le comprendre.

dsc_6014-300x199 dans LimousinMais à quels engagements concrets la ratification de la Charte inciterait-elle ? Le Conseil de l’Europe mentionne 8 principes fondamentaux. Parmi eux, on trouve la nécessité d’une action résolue de promotion, la facilitation de l’usage oral comme écrit dans la vie publique mais aussi dans la vie privée, ou la promotion par les Etats de la compréhension mutuelle entre tous les groupes linguistiques du pays. Difficile d’être plus rassurant quant à la perspective des revendications sectaires… En conséquence, l’enseignement des langues régionales, la place accordée à celles-ci dans la signalisation routière, les émissions de télévision ou de radio, leur présence dans les procédures administratives sont autant d’enjeux. Ce qui est normal, ils sont au cœur de notre vie quotidienne, et le(s) reconnaître, c’est bien là l’ambition !

« Sauvegarder et promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine culturel de l’Europe sont devenus des objectifs fondamentaux du Conseil de l’Europe. » Pourtant, sur les 47 Etats du Conseil de l’Europe, seuls 25 ont signé et ratifié la Charte, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse ou encore la Pologne. Huit autre pays ont, comme la France, signé sans ratifier (l’Islande ou la Russie par exemple). Enfin, treize Etats n’ont fait ni l’un ni l’autre, et c’est le cas de la Belgique, la Grèce ou le Portugal notamment. En dépit d’une nouvelle demande du Conseil économique et social des Nations Unies en 2008, et des pressions de nombreuses personnalités et de partis politiques, les gouvernements successifs depuis 2002 se sont toujours refusés à accéder à cette requête, en dépit d’un léger progrès avec l’inscription dans la Constitution sous le gouvernement Fillon d’une mention de l’appartenance des langues régionales au patrimoine de la France. Pour le pays à tradition jacobine séculaire comme le nôtre, c’était déjà un grand pas. La promesse 56 du programme du candidat Hollande laissait enfin croire qu’une juste reconnaissance des langues régionales et minoritaires françaises serait faite. Encore raté, et cela fait bien une soixantaine de fois que les portes du Palais Bourbon demeureront fermées à une telle proposition depuis le début de la Ve République.

Au-delà de toutes les réflexions qu’il serait peut-être bon d’avoir sur le poids et la pertinence démocratique des grandes instances comme le Conseil Constitutionnel ou le Conseil d’Etat, cet échec révèle combien la centralisation outrancière et l’absence de remise en question, à l’échelle nationale ici (même si on l’a déjà dit, ratification ou non, les collectivités locales doivent aussi se saisir de cette question, à Limoges, on attend toujours les panneaux bilingues !), est un fléau. Ce qui fonctionne pour les comportements éco-responsables fonctionne aussi pour la reconnaissance culturelle : camper sur ses positions quand c’est par peur, méconnaissance ou nostalgie, n’est que rarement une vraie bonne idée.

* Le Président avancerait également ne pas être assuré d’obtenir les 3/5e du Parlement requis pour une éventuelle révision constitutionnelle. De faux arguments pour beaucoup, qui estiment que c’est une volonté politique qui fait défaut à la majorité parlementaire…

Photo : Panneaux bilingues occitan/français à Nice, (c) L. Destrem

 




> D’où viennent nos ministres ?

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> D'où viennent nos ministres ? dans Découverte B-Gvt-300x33

On l’a dit, le gouvernement Ayrault serait pertinent par son choix assumé et inédit de la parité, par son choix de la diversité des origines, et des représentants des divers courants du PS, notamment. Et en ce qui concerne les origines géographiques ?

Certes, un gouvernement est au service de la France et de tous les Français sans distinction, et un ministre est par conséquent ministre de toute la France et non de sa seule circonscription ou de son département. Il n’empêche, un gouvernement est souvent considéré comme cohérent quand il associe des ministres qui représentent bien l’ensemble des territoires français. Et je me suis demandé si le gouvernement Ayrault répondait bien à cet impératif tacite et officieux.

Pour afficher au mieux les cartes, cliquez droit puis sur « Afficher l’image ».

Carte-Ministres-Gvt-Ayrault dans Insolite

Carte-Ministres-Gvts-Fillon dans Législatives 2012

Il va sans dire que l’on a connu gouvernement plus représentatif des départements : 12 des 17 ministres de plein exercice* viennent de la moitié nord du pays (contre 2 ultramarins, V. Lurel et Ch. Taubira, et trois rhônalpins, N. Vallaud-Belkacem, V. Peillon et G. Fioraso). Et sur ces 12 ministres « nordiques », 10 proviennent du quart nord-ouest de la France ou d’Île-de-France. Un gouvernement très occidental, donc, d’autant plus que 15 des 16 ministres délégués sont originaires de l’ouest et d’Île-de-France (seule Marie-Arlette Carlotti, de Marseille, est issue de la moitié est). N’en dégageons évidemment aucun jugement, mais les différents gouvernements Fillon étaient légèrement plus pertinents d’un point de vue géographique (même si des départements très peuplés comme la Seine-Saint-Denis ou les Bouches-du-Rhône ne fournissaient aucun représentant…). D’ailleurs, en terme de géographie sociale, le gouvernement Ayrault s’efforce de compenser le déficit de ministres de l’Est parisien du gouvernement précédent : aucun ministre des Hauts-de-Seine ou des Yvelines, mais des élus de quartiers plus populaires (Montreuil pour Fleur Pellerin, Evry pour Manuel Valls, Palaiseau pour François Lamy, Brétigny-sur-Orge pour Benoît Hamon, le XXe arrondissement pour George-Pau Langevin et Yamina Benguigui, Villeneuve-Saint-Georges pour Cécile Duflot).

Ministres-petite-couronne-IDF dans Politique & Actualité

En dressant un bilan de tous les gouvernements de la Ve République, on remarque une relative homogénéité, même si le quart sud-ouest semble avoir moins donné de ministres que les autres régions. Les deux seuls départements à n’avoir d’ailleurs jamais fourni de membres de gouvernement sont l’Ariège et les Pyrénées-Orientales (en plus de la Martinique et de Mayotte). A noter que je n’ai relevé que les personnalités ayant eu une implantation « citoyenne » et électorale antérieure ou contemporaine. Ainsi, Bernard Kouchner, né à Avignon, 7 fois nommé, n’a jamais été élu sur un territoire, et par conséquent, il n’est pas présent sur cette carte. Renaud Dutreil, né en Savoie, a été élu de l’Aisne jusqu’en 2007, mais s’est implanté dans la Marne quand il est devenu ministre. Ainsi, il est inscrit comme ministre de ce département.

Carte-Ministres-Ve-Rep dans Politique nationale

Paris, avec 47 ministres, détient le record, devant les Hauts-de-Seine (19), le Nord (18) et les Yvelines (14). Si le ratio ministres/population départementale semble relativement respecté, on relève quelques « incohérences », des surreprésentations (Pyrénées-Atlantiques), des sous-représentations (Var)…

Le Limousin est assez mal placé. Outre 2 présidents, la Corrèze a donné 4 ministres (Raymond-Max Aubert, René Teulade, Edmond Michelet et… Jacques Chirac), la Creuse (André Chandernagor) et la Haute-Vienne (Marcel Rigout) un chacun.

Je compléterai mon propos avec un focus sur les ministres limousins, en fonction de mon emploi du temps, si possible la semaine prochaine. Sans oublier une reprécision du présent article, une fois le remaniement post-électoral effectué.

* sans compter Jean-Marc Ayrault, de Loire-Atlantique.




> La présidentielle a inspiré les publicitaires !

18052012

> La présidentielle a inspiré les publicitaires ! dans Hollande bmedias

Une fois les élections législatives passées (et quel qu’en soit le résultat), les travaux de la mandature seront lancés, et avec eux, la page de renouvellement politique de 2012 sera fermée. De fait, la campagne électorale et ses symboles entreront dans l’histoire politique de la République. Ces moments extrêmement théâtralisés laissent pléthore d’occasions de commenter les affres de notre société. A ce titre, vous l’avez sans doute remarqué, les publicitaires s’en sont donnés à cœur joie, les publicités faisant de nombreuses allusions aux acteurs du scrutin, et reprenant de près ou de loin des bouts de slogans électoraux (ça avait déjà été le cas en 2008 après l’élection de Barack Obama, mais également avant et après la campagne de 2007, ou la présidence de Nicolas Sarkozy avec son épouse Carla Bruni). Retour en son et image sur certains spécimens (liste non-exhaustive).

Diaporama de publicités également disponible à tous sur la page Facebook du blog.

Leerdammer
Le goût du changement avec un fromage des Pays-Bas : l’allusion paraît évidente. Nombre d’internautes ont également raillé la chute du clip, parallèle à l’inconnue supposée du cap d’un nouveau gouvernement de gauche.
Image de prévisualisation YouTube

Sixt3-300x169 dans InsoliteSixt (ci-contre)
La société de location met dos à dos les deux finalistes, après les avoir chacun apostrophé par un slogan à double sens.

Fédération des aveugles et handicapés visuels de France
Dans la mouvance des affiches sur le sida ou de l’ancienne campagne de RTL (Vivrensemble, avec les couples Villepin-Sarkozy et Royal-Hollande). DSK, Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Cécile Duflot, Martine Aubry, Carla Bruni, François Hollande et Dominique de Villepin sont mis en scène.

Skoda
Skoda joue sur l’éternel mais efficace discours de défiance du politique.

Nouvelles frontières
Pas une attitude très citoyenne. Ah, si, il y a un lien pour connaître les modalités du vote par procuration !

Le slip français
Ici, même la chorégraphie du slogan officiel de François Hollande est réemployée ! Les affiches des principaux candidats ont également été détournées. Un bon coup de buzz pour cette modeste entreprise qui s’attache à produire en France. Tiens tiens !
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Aides
Petite provocation pour la lutte contre le Sida. Ca peut déranger, mais quand il s’agit d’interpeller les candidats sur un sujet important…

Spontex
Un détournement parmi tant d’autres de l’affiche de Nicolas Sarkozy, et sans doute un des plus indulgents !

Ikea
La simplicité du slogan de François Hollande a visiblement inspiré.

Ford-Fiesta2-247x300 dans InternetFord Fiesta (cf. ci-contre)
Ressemblances plus que troublantes de ces deux candidats fictifs avec MM Hollande et Sarkozy. La publication de cette campagne après les résultats a fait mouche.

Triumph
Publicité décriée (cela peut se comprendre), comme bien souvent quand le corps est bradé à des fins commerciales… et d’autant plus quand la chose publique y est associée !

Sensee
Claire allusion à la fameuse anaphore de François Hollande. L’entreprise a publié une série de publicités concernant les deux candidats du second tour jouant sur le double sens.

Recylum
De là à penser que les candidats étaient bon au recyclage…

Wijet
Le vol Brive-Paris le soir du 6 mai a laissé des traces !

Mutualité française
Récidive, après 2007, où la Mutualité française avait aligné des photos et les scores finaux des deux finalistes, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, avant de leur opposer son « audience ».




> La LGV à l’épreuve du président Hollande

14052012

> La LGV à l'épreuve du président Hollande dans Actualité locale bamnagement

Ries-Hollande dans Aménagement du territoireFrançois Hollande n’est pas encore officiellement président de la République. Et vient à peine de quitter ses fonctions de président de Conseil général. Et déjà, à l’heure où l’on parle davantage de dette, de politique internationale et d’Angela Merkel, les acteurs des dossiers à même de concerner sa région d’adoption s’évertuent à consulter ses positions et profiter de cet ancrage. Il va sans dire que l’arrivée à l’Élysée d’un élu limousin sert les convoitises.

Le projet de LGV Poitiers-Limoges, qui allie intérêts et pouvoirs nationaux (le cadre du Schéma national d’infrastructures de transport (SNIT), le maître d’ouvrage et le co-financeur qu’est l’État) et locaux (la sollicitation des collectivités et des associatifs dans les études et le bouclage du budget), est l’incarnation de cette effervescence de circonstance. La lettre envoyée entre les deux tours par François Hollande aux associations opposées à la réalisation de la ligne relance encore une fois les espoirs de cette partie… autant qu’elle conforte ses principaux soutiens, comme Jean-Paul Denanot, qui faute d’être favori pour faire son entrée au gouvernement, a réitéré son soutien le plus entier au nouveau chef de l’État, notamment par sa prestation musicale à Tulle, dimanche dernier…

Une situation paradoxale déjà rencontrée il y a deux ans, avec la publication d’un sondage commandé par RFF à l’Ifop. Ledit document affirmant que 80 % des interrogés approuvaient le projet, quand 71 le trouvaient peu utile… servant de cette manière à étayer les arguments et renforcer les positions des « pro », comme des « anti »… et contribuant à complexifier la visibilité des positionnements !

Dans son courrier, François Hollande, attaché au désenclavement et à la dynamisation des territoires, qui soutenait avant le premier tour qu’ « il y [aurait] un audit des nouveaux projets de lignes à grande vitesse » et un ministère de l’Égalité territoriale, reconnaissait la lente déliquescence du réseau ferroviaire et affirmait son souhait de concilier l’amélioration des lignes et dessertes existantes avec l’ « [identification] des projets de nouvelles infrastructures qui devront être engagés dans les prochaines années ». Avant de conclure non sans être évasif : « le projet de LGV Poitiers/Limoges fera l’objet d’un examen attentif ». Pour les acteurs favorables, donc, cela confirme un engagement. Pour les associatifs, c’est l’élargissement de la brèche et une nouvelle atteinte bienvenue à la crédibilité de la ligne.

Rencontré dans le cadre d’un travail universitaire sur l’arrivée de la grande vitesse en Limousin, Yvan Tricart, figure emblématique des opposants au projet Limoges-Poitiers et militant écologiste du Palais-sur-Vienne, avait fait part de son relatif optimisme consécutif à une entrevue avec Roland Ries. Le maire de Strasbourg, en charge des transports dans l’équipe de celui qui n’était encore que candidat à la présidence, affirmait qu’en cas d’élection du socialiste, les quatre projets en cours (Nîmes-Montpellier, extrémité de la LGV Est, Le Mans-Rennes et Rhin-Rhône) seraient achevés. Mais que les tronçons promis à plus long terme seraient un à un réévalués en fonction des finances de l’État, et de leur pertinence socio-économique… dont doutent les opposants associatifs comme élus (notamment Ségolène Royal). De quoi relancer les débats autour d’un sujet dont le citoyen lambda peinera à démêler le vrai du faux, tant vérités et contre-vérités semblent se suivre et se superposer…

L’existence de ladite lettre y contribue. Bien que son étude soit capitale pour l’avenir des territoires et de leurs populations, la question de la grande vitesse ne sera sans doute pas à l’ordre du jour avant plusieurs semaines, mais en attendant, la lutte continue (d’autant plus), et pas qu’ici. D’un côté, comme de l’autre. Le TGV Chirac deviendra-t-il le TGV Hollande ?

Photo : Roland Ries, probable futur ministre des Transports, et François Hollande.




> Jeunes et politique(s)

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> Jeunes et politique(s) dans Actualité locale b2012b

Vous pouvez désormais retrouver les 4 interviews de la série « Jeunes et politique ».

Ils ont entre 20 et 28 ans, résident, suivent une formation et exercent une activité en Limousin, et ont pour point commun de s’être déjà engagé en politique. A l’occasion de la campagne présidentielle, j’ai essayé de donner la parole à ces jeunes qui défendent positions, propositions, valeurs et candidats, au sein d’un mouvement de jeunesse politique, et notamment (mais pas exclusivement) au service de la jeunesse.

Florent Mignot, 28 ans
Jeunes écologistes
« Prendre les choses en main et ne pas nous résigner »

Valentin Roche, 20 ans
Mouvement des jeunes socialistes
« Les jeunes sont l’avenir et le présent du pays »

Matthieu Broussolle, 22 ans
Jeunes populaires
« Engagez-vous, mais gardez l’esprit critique ! »

Catherine Laporte, 26 ans
Front national de la jeunesse
« Les jeunes ne sont pas seulement des  »consommateurs » »

Merci aux 4 intéressés, d’avoir donné de leur temps si précieux en cette période d’effervescence électorale, et en soutenant de cette manière ma démarche, d’avoir rendu compte de leur(s) expérience(s) de jeunes engagés en politique.

Il s’agissait de la dernière publication avant ce week-end électoral, synonyme de trêve dans la campagne. Prochain article, au soir du premier tour, dimanche. Bonne fin de semaine, et surtout, n’oubliez pas de voter et faire voter !




> Catherine Laporte : « Les jeunes ne sont pas seulement des consommateurs.»

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> Catherine Laporte : « Les jeunes ne sont pas seulement des consommateurs.» dans Actualité locale b2012b

Dans quelques heures, la campagne officielle pour ce premier tour de l’élection présidentielle sera close. Avant cela, il convient de publier cette quatrième et dernière interview, et c’est Catherine Laporte, responsable départementale du Front national de la jeunesse (FNJ), qui en est l’intéressée. Elle exprime l’importance de la conviction et de la considération de l’intérêt « des [siens] », et estime que c’est à cette jeunesse « touchée » que revient la mission de « changer les choses ».

Nom : Catherine Laporte
Âge : 26 ans

Formation : Bac STT (Sciences et technologies du tertiaire). Équivalent actuel du bac STG (Sciences et technologies de gestion)
Occupation : Employée depuis 7 ans dans la restauration.
Engagement : Front national de la jeunesse (responsable départementale)

« [Je veux défendre] cette jeunesse que le système méprise et rejette. »

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans un mouvement de jeunesse politique, et a fortiori, au FNJ ? Avez-vous des modèles politiques, des inspirations qui vous y ont poussé ?
J’ai souhaité m’engager dans un mouvement de jeunesse politique car c’est bien la jeunesse qui me paraît tout particulièrement touchée dans la société française. Mais je sais aussi que c’est elle qui peut changer les choses.
Le marché du travail en France, mis à mal par l’ultra-libéralisme européen, n’offre que peu d’espoir à une jeunesse qu’on tente de rassurer à coups de réformes sur le chômage plutôt que par des réformes offrant la garantie du droit au travail.
J’ai choisi le FNJ pour défendre cette jeunesse que le système méprise et rejette sous prétexte qu’elle ose parler d’immigration, identité et autres thèmes dits « épineux ». J’ai choisi le FNJ car mes positions personnelles rejoignent celles du FN et le franc-parler de Marine me prouve que sa politique n’est pas celle de l’autruche.

Ci-dessous: Tractage dominical. Militants FN et FNJ se retrouvant sur le marché de Panazol pour diffuser et expliquer les propositions de Marine Le Pen © FN 87

Tractage-FN-Panazol-300x225 dans JeunesseQu’est-ce qui vous plaît dans l’engagement politique ?
Ce qui me plaît dans l’engagement politique, c’est défendre des positions mais surtout des convictions. De pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et de faire opter pour la solution qui me semble être la bonne pour l’intérêt des miens, de mon peuple.

Avez-vous envisagé de poursuivre et amplifier cet engagement avec le temps (adhésion au parti « mère » si ce n’est pas déjà fait, engagement électoral, etc.) ?
Je ferai tout ce qui est possible de faire tout en composant avec les obligations qui sont les miennes (vie de famille, travail, ..) avec toujours le même objectif, l’intérêt collectif.

Comment votre engagement est-il perçu par votre entourage (famille, amis, proches) ?
Certains de mes proches ne partagent pas mes idées, cependant ils respectent cet engagement. D’autre trouvent cela courageux sans jamais aborder la question « politique ». Dans l’ensemble, mon engagement est bien perçu et même encouragé.

Le début de la campagne présidentielle a été globalement jugé tendu, voire agressif, ceci au détriment de l’expression des programmes. De manière générale, comment percevez-vous cette campagne électorale, tant sur la forme (atmosphère, échanges entre les candidats, …) que sur le fond (positionnements, propositions, …) ?
Sur la forme, je vois une campagne pathétique où agressivité, insultes et caricatures alimentent le quotidien au détriment de ce qu’attendent les Français, un débat. L’absence de débat fait que les Français se sentent profondément méprisés.

Sur le fond, il y a une vraie alternative. Le choix entre continuer avec l’ultra-libéralisme de cette Union Européenne (FDG – EELV – PS – MODEM – UMP), ou le choix de la rupture avec ce système européiste ultra-libéral (FN uniquement). Marine Le Pen nous permet donc d’avoir un choix, un vrai choix.

Vous êtes engagée au FNJ. Pouvez-vous sans détailler nous présenter rapidement le mouvement (emprise nationale, relation avec le FN, effectifs militants à l’échelle nationale et à l’échelle locale, …) ?
Il représente la section jeune du FN. C’est la section dynamique de l’action militante. Le FNJ représente également les cadres de demain du parti. Le FNJ s’axe sur la « jeunesse » et donc la « sage » société de demain. Le FNJ a une forte capacité de propagations des idées chez les étudiants de plus en plus réceptifs. [
Dans une enquête CSA publiée le 10 avril par le journal Le Monde, la candidate du FN arrive en tête des intention de vote des 18-24 ans (26 %), devant François Hollande (25 %), Nicolas Sarkozy (17 %) et Jean-Luc Mélenchon (16 %). Toutefois, le professionnalisme de cette étude a été remis en cause par la commission des sondages, ndlr].

Sur le plan local on compte une cinquantaine de jeunes militants particulièrement actifs. Sur le plan national, je n’ai pas de chiffre mais je sais que le nombre de jeunes militants a explosé y compris dans les régions habituellement réputées hostiles aux idées du FN.

« Aujourd’hui, il n’est pas difficile de porter les idées de Marine Le Pen, et ce même en Limousin. »

Choisis-ta-France-224x300 dans La phrase du jourCi-contre : Affiche choc. Polémique et indignation, reflet et craintes justes, la création de cette affiche par les jeunes « marinistes » n’avait pas laissé indifférent. © Les jeunes avec Marine

De quelle manière votre mouvement et vous-même personnellement participez à la campagne présidentielle, en France et dans la région ? Est-il difficile de porter les idées de Marine Le Pen en Limousin ?
Je participe à la campagne présidentielle en discutant simplement avec les autres, en leur exposant les positions réelles du FN. Je suis en contact régulier avec les autres Responsables FNJ des différents départements. Outre les collages d’affiches, la diffusion de tracts et autres manifestations, c’est dans la rencontre des Français et avec le dialogue que se fait le meilleur de la campagne.
Porter les idées de Marine Le Pen en Limousin n’a pas toujours été facile. Les « Gauchos de tradition » totalement oubliés par le PS s’orientent de plus en plus vers le FN depuis ces 3 dernières années. Le même phénomène a été constaté au parti communiste. Aujourd’hui, il n’est pas difficile de porter les idées de Marine Le Pen et ce même en Limousin.

De cette manière, ne sous-entendez-vous pas une sorte de « passerelle » entre les axes de campagne et de proposition de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ?
M. Mélenchon, contrairement à Marine Le Pen, ne veut pas sortir de l’Europe, il contribue donc au fédéralisme européen. Il ne pourra pas modifier certains traités européen sans sortir de l’Europe de Bruxelles. C’est absurde ! M. Mélenchon veut donner un emploi à tout le monde et passer le Smic à 1700 euros. Ce sont des propositions très alléchantes mais ce sont malheureusement des mensonges quand on sait que dans le même temps, il veut régulariser tous les sans papiers et donc leur donner accès à nos emplois, à nos prestations sociales et à nos logements alors même que 5 millions de personnes sont au chômage, que notre protection sociale s’effondre et que des milliers de personnes vivent dans des logements insalubres. Il ment à son peuple mais également aux étrangers en leur promettant l’eldorado français alors que nous n’avons plus les moyens de les accueillir dignement. Par ces exemples il est facile de comprendre que le programme de Marine Le Pen et celui de M. Mélenchon sont radicalement opposés. Il y a d’un côté la candidate du peuple qui ose dire la vérité au risque de déplaire et de l’autre un homme agressif qui dit aux belles âmes ce qu’elles veulent entendre sans jamais se soucier réellement de ce que veulent les français.

Quel regard portez-vous sur la politique du gouvernement Fillon à l’égard de la jeunesse, depuis 2007 (forces, faiblesses, erreurs, réussites, promesses, jugement) ?
Je déplore l’inefficacité du gouvernement Fillon à l’égard de la jeunesse lorsque celle-ci réclame le minimum, à savoir la garantie d’un avenir professionnel, d’un pouvoir d’achat convenable, d’un logement et de pouvoir vivre en sécurité sur le sol français .
En résumé, je dénonce toutes les promesses de l’UMP qui ont fait tant espérer nos jeunes aujourd’hui contraints à l’austérité (qui rime avec insécurité).

« Il faut [cesser] de considérer le chômage comme une fatalité incontournable. »

A partir de ce constat, quelles réponses défendez-vous et proposez-vous aux difficultés et enjeux posés par les jeunes de 2012, pour le mandat qui va s’ouvrir pour le président élu en mai prochain ?
Les jeunes ont besoin d’un réel espoir autre que celui d’une allocation chômage ou RSA en échange de quelques heures de travail. Je pense qu’il faut prioritairement tout mettre en œuvre pour créer de l’emploi et stopper les délocalisations plutôt que de considérer le chômage comme une fatalité incontournable lorsqu’il est question de l’avenir des jeunes
- revaloriser le travail manuel et le sens du mérite. Tous les moyens qui conduisent à l’emploi tels que la formation professionnelle sont les bienvenus, mais encore faut-il qu’au bout de chaque piste, il y ait l’emploi.
- il est également du devoir du gouvernement d’assurer l’ordre et la sécurité. Je défends l’idée qu’ont les jeunes de vouloir rompre avec un système qui ne fonctionne pas, à savoir l’Europe de Bruxelles. Le besoin de rétablir l’ordre dans une société en perte de repères et garantir la sécurité à tous sur tout le territoire national.
- priorité nationale et égalité pour tous les Français (quelle que soit leur origine, leur religion..)
- rompre avec l’Euro et la concurrence déloyale du libre échange qui nous affaiblit et ruine notre industrie..

Arrêtons-nous sur quelques points précis du projet présidentiel du Front national. Marine Le Pen propose de rétablir un âge minimal de 14 ans pour l’entrée en apprentissage des jeunes. Cette mesure controversée, déjà proposée par certains parlementaires de droite, ne va-t-elle pas à l’encontre de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, jugée élémentaire ? Sans pour autant dévaloriser cette voie, parler d’apprentissage dès 14 ans ne peut-il pas être vu comme un aveu d’échec dans la volonté de garantir un bagage (et donc une aide) scolaire à chacun jusqu’à 16 ans ?
Quand l’apprentissage à 14 ans était autorisé, très rare étaient ceux qui ne trouvaient pas d’emploi après leur diplôme, et ils sont maintenant majoritaires chez les artisans renommés aux carnets de commandes bien remplis, et ce, sans n’avoir jamais pris le chemin de pôle emploi.
Il faut absolument redonner ses lettres de noblesse au travail manuel, trop longtemps méprisé par intelligentsia soixante-huitarde qui a régné sur l’éducation nationale durant bien trop longtemps, pour le plus grand malheur de nos enfants.
L’âge minimal de 14 ans pour l’entrée en apprentissage comme le souhaite Marine Le Pen ne remet pas en cause la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans puisqu’il serait question d’un apprentissage en alternance, avec donc une partie du temps à l’école et une autre en entreprise.
Lors de mon parcours scolaire, j’ai rencontré nombre d’élèves en classe de 4ème qui ne souhaitaient pas poursuivre le cursus scolaire mais plutôt travailler dans la mécanique automobile par exemple, ils n’étaient pas faits pour les études et bien conscients de cela. Je pense qu’à 14 ans et aujourd’hui plus qu’avant, nous sommes capables de faire un tel choix.

« On a fait croire aux parents et aux enfants que rentrer en apprentissage est une tare. »

Pourquoi « plus qu’avant » ? Ne cherchez-vous pas à opposer « travail intellectuel » à « travail manuel » ? Et ce, au risque de diviser, alors même que le travail dit manuel requiert de multiples savoirs, donc des compétences intellectuelles…
Tout simplement parce qu’on a fait croire aux parents et aux enfants que rentrer en apprentissage est une tare et que l’enfant n’est forcément pas intelligent. Ce n’est pas nous qui opposons travail manuel et travail intellectuel mais le système actuel.

Concernant l’éducation nationale et le contenu des programmes, Marine Le Pen a fait une proposition en phase avec les idéaux historiques du Front national : inciter dans le primaire et le secondaire à un apprentissage accru de l’histoire et de la géographie française. A votre avis, quels en seraient les bienfaits pour les jeunes ?
Marine n’a pas incité à un apprentissage quelconque, elle souhaite simplement que soient rétablis les contenus initialement prévus au programme scolaire, les techniques d’enseignement qui ont fait leur preuves ainsi que la méthode de notation sur une échelle de 0 à 20. Il me paraît normal qu’en France on enseigne l’histoire de France, et il n’y a pas de considération personnelle à porter sur l’Histoire, l’Histoire reste l’Histoire et elle doit continuer à être enseignée de manière intacte. L’histoire comme la géographie nous permet de nous repérer dans le Monde et savoir d’où on vient pour comprendre où on va.

Le FN souhaite que les logements étudiants aillent en priorité aux étudiants français. N’avez vous pas peur qu’une telle mesure puisse dissuader les étudiants étrangers pourtant séduits en nombre par nos établissements universitaires ? Ne croyez-vous pas que ces étudiants étrangers contribuent au dynamisme de nos universités ?
J’ai surtout été effrayée de constater que nombreux sont nos étudiants à être privés de logement et j’espère que nos dirigeants apporteront l’aide nécessaire car ce sont nos étudiants d’aujourd’hui qui feront notre force de demain… Songeons à leur faire confiance et ne les sous-estimons pas.
En France il y a actuellement 5 millions de chômeurs, je pense qu’il est logique de leur garantir la priorité à la formation.

Privilégier les talents qui prouvent une réelle volonté d’assimilation me semble être une bonne solution.

Avec la crise économique, et plus encore depuis l’accession à la présidence du FN par Marine Le Pen, on tend à observer un glissement de certaines lignes de l’idéologie du parti. Ainsi, de propositions très libérales, le programme du FN est désormais bien plus protectionniste, « étatiste ». Par ailleurs, vous ne rechignez plus à soutenir la retraite à 60 ans et défendre les postes de l’Éducation nationale. Pourquoi une telle évolution (Carl Lang, leader du Parti de la France, issu d’une scission du FN, parle de gauchisation du discours) ? En quoi défendez-vous mieux les intérêts des plus faibles que quelqu’un comme Jean-Luc Mélenchon, étiqueté à gauche ?
Marine Le Pen dénonce l’ultra-libéralisme de l’Union Européenne qui nous fait subir une concurrence déloyale et qui par conséquent nous affaiblit au lieu de nous renforcer. Elle défend l’État stratège au service des Français. La « gauchisation du discours » de Marine provient du fait que la France à considérablement régressé depuis la construction de l’Union Européenne de Bruxelles, en effet, elle a perdu beaucoup de ses acquis et vit un saccage social. Il est donc impératif de réparer le mal causé par l’Europe de Bruxelles.

M. Mélenchon se dit candidat « antisystème » et ami des plus démunis. Pourtant il a occupé un poste au Parti Socialiste durant 31 ans. Il est par conséquent très proche du système (UMPS). De plus, il a voté le traité de Lisbonne comme les autres. [
Sénateur socialiste de l’Essonne en 2008, M. Mélenchon s’est prononcé contre, ndlr] M. Mélenchon a donc fait le jeu du grand patronat et de la finance. Aujourd’hui, il nous dit qu’il est contre le système qu’il a lui-même défendu. M. Mélenchon n’a donc aucune crédibilité.

« A force de promesses sans actes, la jeunesse se lasse et perd confiance. »

On tend à pointer du doigt un éventuel désintérêt de la jeunesse pour le débat public, parce qu’il est trop technique, trop éloigné de leurs préoccupations, trop contraint aux rivalités personnelles. Qu’en pensez-vous ? Comment y remédier ? Et comment voyez-vous personnellement l’engagement politique des jeunes à vos côtés et plus globalement en France ?
A mon sens, la jeunesse ne s’est jamais autant intéressée au débat public que maintenant. Ce sont plutôt les dirigeants qui se sentent éloignés des préoccupations de la jeunesse. La jeunesse tourne le dos parce qu’elle se sent oubliée. A force de promesses sans actes, la jeunesse se lasse et perd confiance. Je pense que les jeunes ne sont pas seulement des « consommateurs » et ils aspirent à une autre valeur plus représentative. Personnellement, je vois une jeunesse bleue Marine en France.

Ci-dessous : Optimisme et ambitions. En dépit d’une implantation électorale très limitée, le FN local se sent porté par de nouveaux dirigeants, de nouveaux militants (notamment jeunes), et des résultats encourageants aux dernières élections cantonales. © Le Populaire du Centre

FN-ambitions-87-285x300 dans Législatives 2012La gauche et plus précisément les socialistes occupent une position très majoritaire en Limousin. Quel regard portez-vous sur cette relative hégémonie, sur les relations entre les forces politiques régionales, sur les politiques menées et sur l’évolution de ces rapports locaux ?
La gauche occupe une grande position en Limousin mais cela tend à changer quand-même.

Les jeunes s’interrogent sur la situation de la France, ils cherchent à comprendre et veulent des réponses mais la Gauche trop confuse ne lui apporte aucune réponse précise. La Gauche syndicaliste est totalement impuissante face aux plans sociaux et délocalisations. Beaucoup sont déçus du PS et certains n’hésitent plus à éveiller les consciences sur la trahison du PS.
Dans le Limousin, et plus précisément dans le milieu ouvrier et agricole, ce phénomène marque un réel basculement.

Ne croyez-vous pas que ce mécontentement profite davantage aux partis de la gauche du PS et à l’abstention qu’au Front national ?
En effet, certains mécontents rejoignent le front de gauche tandis que d’autres iront incontestablement vers le front national, qui plus est en ces temps où l’UMP perd toute crédibilité, ne parvenant pas à défendre un bilan chaotique.

« Ne vous laissez pas voler votre liberté de peuple souverain. »

Quelles sont vos perspectives personnelles, ainsi que celles du mouvement, en ce qui concerne l’engagement dans les prochaines échéances électorales locales (législatives, municipales) ?
Nous comptons beaucoup sur les législatives et avons plus de candidats que de place, c’est rassurant. Une commission d’investiture doit rendre son rapport le mois prochain. Je sais que le FN compte mettre l’accent sur ces élections locales et il sera représenté partout sans exception et le Limousin n’échappera pas à cette règle.

Quel message voudriez-vous faire passer à la jeunesse de 2012 ?
Vous ou vos parents aviez refusé le Traité de Lisbonne sur la Constitution Européenne mais nos dirigeants ont décidé pour nous en nous l’imposant.

Soyez vigilants, ne vous laissez pas voler votre liberté de peuple souverain et rappelez vous ce que signifie « Démocratie ».

Vous pouvez d’ores et déjà retrouver les 4 interviews de la série « Jeunes et politique » dans la rubrique Dossiers.

Merci à Florent Mignot, Valentin Roche, Matthieu Broussolle et Catherine Laporte d’avoir donné de leur temps si précieux en cette période d’effervescence électorale, et en soutenant de cette manière ma démarche, d’avoir rendu compte de leur(s) expérience(s) de jeunes engagés en politique.







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