> Vers un label Capitale française de la culture ?

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L’ancien directeur du festival d’Avignon, Bernard Faivre d’Arcier, défend dans une tribune parue dans Télérama le principe d’une « Capitale française de la culture » tous les deux ou trois ans. Un concept qui paraît éculé et qui pourtant me semble prometteur, s’il peut concerner les villes de moins de 200 000 habitants, s’il encourage bien un mouvement de décentralisation culturelle et politique, s’il associe les universités et le monde de l’entreprise, et s’il permet une juste participation du grand public à un événement dans lequel il pourrait se retrouver et trouver fierté et reconnaissance. N’est-ce pas aussi un peu le rôle de la culture ?

Alors que le magazine prépare cette année ces « Etats généreux de la Culture », grand débat se voulant participatif devant énoncer des priorités en matière d’accès à la culture et de démocratisation de sa gouvernance, cette idée est a priori un peu tarte à la crème tant le concept des nouveaux labels semblait avoir été éprouvé. À titre d’exemple, je crains que l’inflation des métropoles labellisées French Tech ne soit qu’un gage donné aux « petites » métropoles qui ont peu face aux grandes qui ont déjà beaucoup.

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Les agglomérations susceptibles de candidater. (Carte : L.D., 2016).

Ici toutefois, le concept est différent, et c’est ce qui me convainc. L’idée d’une Capitale française tous les deux ou trois ans, dans une ville de 100 ou 200 000 habitants, me paraît garantir l’attention sur un écosystème particulier à chaque fois, limitant ainsi les effets pervers d’une féroce concurrence. Et ce concept me semble tout à fait pertinent dans une stratégie de rééquilibrage territorial à rebours des positions anti-rurales ambiantes, comme dans l’optique d’une réconciliation nationale autour d’un projet collectif et positif, générateur de retombées économiques comme d’émulation intellectuelle.

Au moins trois constats ou positions retiennent mon attention et me font adhérer à la démarche :

  • le fait que l’argumentation prenne acte de la sur-représentation parisienne dans les grands projets événementiels auxquels la France candidate (JO, Expo universelle) et dans les grands projets d’aménagement d’intérêt national (Grand Paris). Voilà enfin l’occasion de valider et prolonger le timide élan de décentralisation culturelle enclenché par le Louvre-Lens et le Centre Pompidou-Metz. Ici, on irait plus loin en inscrivant au cœur des petites et moyennes métropoles de province un événement fédérateur susceptible d’attirer attention et investissements pérennes. L’enjeu est majeur pour un système de décision culturelle qui, peut-être encore davantage que les systèmes politique ou économique, souffre d’un réel parisianisme. Alors, dans cet élan, peut-être pourrait-on penser qu’un nouveau mouvement de décentralisation, moins matériel et plus « philosophique », toucherait de façon salutaire les élites de notre pays. Nous pouvons l’espérer : l’un des critères du projet est d’associer un grand équipement culturel parisien à la candidature provinciale.
  • Organiser un événement susceptible de rassembler entreprises, universités et institutions publiques dans un territoire où, modeste taille oblige, les connexions ne sont pas forcément aussi efficaces que dans les plus grandes villes. Outre le fait qu’il rende justice aux collectivités volontaires dans le domaine de la culture en donnant une visibilité nationale voire européenne à leurs projets, il permettrait d’associer l’ensemble des « forces vives du territoire » à cette dynamique. N’est-ce pas le meilleur moyen de lutter contre les préjugés et de contrer les tristes perspectives qui s’annoncent pour nos universités ? N’est-ce pas un bel appel aux investissements ? Un territoire qui valorise la culture est un territoire accueillant !
  • Le fait que parmi les critères d’éligibilité, interviennent la « durabilité » ou la « participation citoyenne ». Des critères éminemment importants en ces temps troubles où les incertitudes se multiplient autant sur notre capacité à anticiper l’avenir que sur notre volonté de renouveler en profondeur notre démocratie bien fatiguée. C’est à ce titre que le concept de Capitale française de la culture diffère des Capitales européennes de la Culture : en ne soumettant pas la relation de proximité et les effets sur le long terme à l’idéal de rayonnement et à l’effervescence de la fête.

Il s’agira toutefois d’être prudent. En plus de ne pas tomber dans la surenchère financière, il conviendra également et impérativement de prévenir les autres potentielles dérives des grands événements culturels, qui d’ailleurs bien souvent ne sont pas étrangères aux dérapages budgétaires : entre-soi favorisant l’exclusion et le cloisonnement social, privilège des grands noms au détriment des créateurs locaux, usage d’un marketing débridé, infrastructures et investissements sans lendemains ni réutilisation possible, sur-domination de l’urbain dans les projets et territoires mobilisés (Marseille-Provence 2013 avait cependant réussi à intégrer l’ensemble des Bouches-du-Rhône dans son dispositif, notamment par le biais d’une grande randonnée périurbaine).

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Enfin, il me semble essentiel que les villes honorées par ce label ne soient pas déjà les grosses locomotives des flux culturels français. Je retiens avec intérêt le fait que les anciennes capitales européennes de la culture (Avignon, Lille, Aix-Marseille) soient retirées de la liste des impétrantes, au moins dans un premier temps. De la même manière, il me semblerait incongru et peu productif de propulser une ville comme Nantes, dont le tissu culturel très dynamique ne me paraît pas en attente d’une telle reconnaissance. Faisons donc de ce label un agent de mise en commun des énergies créatives, qui puisse humaniser un peu cette métropolisation dont on aimerait qu’elle soit un peu moins fracassante…

Capture d’écran 2016-07-20 à 14.54.18Limoges a toute sa place dans ce projet. Riche d’une histoire culturelle et artistique enviable de l’abbaye Saint-Martial aux Francophonies, bénéficiant en dépit des difficultés budgétaires d’un réseau d’acteurs culturels dynamiques (présence d’une école nationale supérieure d’art, centres culturels municipaux et théâtres privés, créateurs dans les domaines de l’émail ou de la porcelaine ou tous ceux mis en exergue par les PechaKucha, festivals de qualité), la ville et l’ensemble du territoire auraient beaucoup à gagner : émergence d’un projet positif et porteur pour une ville en mal d’image, effet d’entraînement sur l’aménagement urbain (l’art peut investir nos rues) et – on est en droit de l’espérer – les relations ferroviaires, relance du pôle d’enseignement supérieur, multiples occasions de projets d’éducation populaire et de projets pédagogiques pour les écoles… Nos élus sauront-ils faire preuve de la perspicacité nécessaire pour engager Limoges dans ce processus ? Toutefois n’attendons pas tout d’eux : c’est aussi à nous, citoyens, de faire nôtre ce projet, de le faire connaître et de le rendre convaincant !

Il va sans dire que certains grands édiles en quête de reconnaissance politique et avides de compétition métropolitaine auront à cœur de se saisir de cette idée et de rivaliser d’annonces à peine électoralistes. Il sera donc nécessaire que, dans l’esprit de ces Etats généreux de la Culture, la société civile des « créatifs », et au-delà l’ensemble de la société civile, se saisissent de ce projet pour en faire une perspective résolument co-construite. Déjà formulée il y a quelques années et depuis (et récemment) activement étudiée et débattue par les chercheurs, experts de l’urbain et élus de grandes villes susceptibles de pouvoir candidater, cette proposition pourrait être étudiée par le gouvernement cet été. Quoi qu’il arrive, elle doit être inscrite à l’agenda de la prochaine campagne présidentielle.

Loin de la position tristement caricaturale distillée par le Chef de l’Etat et son Premier ministre à l’ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin en 2014, il s’agirait ici non sans artifices de consacrer les acteurs culturels dans le rôle politique que l’on devrait toujours leur reconnaître : celui d’oeuvrer au service du bien vivre-ensemble des populations dans leurs territoires, même en Province !

Photos : Visuel du sentier de grande randonnée périurbaine GR2013, mis en place par des artistes dans le cadre de Marseille-Provence 2013 (c) Lola Duval. - Urbaka à Limoges, 27 juin 2015 (L.D.).




> Quand les politiques poussent la chansonnette…

15112011

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laguiller.png« Si j’étais président de la République… », chantait et chante toujours Gérard Lenorman. La campagne s’annonçant impitoyable (et espérons-le, pas pitoyable), pourquoi ne pas profiter du calme avant la tempête pour revenir sur quelques-unes de ces perles audiovisuelles, qui mettent nos responsables politiques en scène (la vraie) et nous feraient presque oublier, le temps d’une chanson, d’un air, combien la politique est cruelle. C’est la minute poésie, et même si elle est ici un peu cacophonique, là un peu datée, elle est toujours appréciable, quel que soit le degré d’appréciation.

Valéry Giscard-d’Estaing / à l’accordéon !
Dans son fief de Chamalières, le futur président, qui n’est à cette époque que ministre des Finances, tente de disserter sur les variantes de l’accordéon… et s’emmêle un peu les pinceaux, préfigurant la bouillie qu’il offre à son auditrice. Celle-ci – speakerine de son état – et le plus célèbre des Auvergnats de Paris se donnent à un jeu d’un artifice rarement atteint, couronné par une mise en scène et des cadrages et « dialogues » plus que douteux. Un grand moment de télévision, digne du premier acte d’une pièce de théâtre du siècle dernier… (comprenez, XIXe, et encore…) Pour le second acte, rendez-vous en 1974 pour les remerciements en anglais. Et pour le dernier, évidemment, les adieux délirants de 1981.

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Arlette Laguiller / Mon p’tit loup (Pierre Perret)
Brocardée en révolutionnaire sectariste, radicale et virile par Les Guignols de l’Info, Arlette Laguiller, porte-parole et incarnation de Lutte Ouvrière de 1973 à 2007, détenant le record de participations à une élection présidentielle (6 candidatures), se livrait en 1993 à une prestation en direct, que certains jugeront poignante, d’autres décalée ou pathétique. Quoi qu’il en soit, qui nous dit que la militante d’extrême-gauche n’avait pas eu le sentiment d’avoir déclamé, par la chanson de Pierre Perret, un manifeste féministe plus délicat qu’une tonitruante tribune politique ? Mention spéciale.

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Noël Mamère / Les Enfants de par là (Noël Mamère)
Noël Mamère est un vrai touche-à-tout. Avant d’être une des figures de proue des Verts dans les années 2000, il a en effet présenté les journaux télévisés d’Antenne 2, de 1982 à 1987. Mais ce qu’on sait peut-être moins, c’est qu’il s’est à la même époque essayé à la… chanson. Cet unique titre se nomme Les Enfants de par là. Les paroles sont assez classiques… mais c’est bien le décor dans lequel Noël Mamère a été filmé à l’occasion de cette émission télévisée qui interpelle. Un bijou.

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Bernard Tapie / Vite un verre
Mais le touche-à-tout le plus célèbre de France, c’est sans nul doute Bernard Tapie. Avant d’entamer l’étonnante carrière qu’on lui connaît, dans les affaires, le sport, le cinéma, la politique (en tant que ministre de François Mitterrand, député des Bouches-du-Rhône et leader radical de gauche), Bernard Tapie avait tenté, dans les années 1960, de percer dans la chanson. Ah, pardon, Bernard Tapy, histoire de sonner plus anglo-saxon. L’histoire ? Un homme déçu et trompé. Qui va trouver le réconfort dans la boisson. Et nous faire rire, un peu. En 1998, il retentera, avec Doc Gynéco.

 

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Lionel Jospin / Les Feuilles mortes (Jacques Prévert)
Tout semble réuni pour livrer une prestation troublante. Voix tremblotante et légèrement fausse, mine austère et paroles lyriques et tragiques (et interprétation par Lionel Jospin, qui pour certains résume peut-être le tout). Il faut simplement oublier que l’émission est « Carnaval », présentée par le tonitruant et peu délicat Patrick Sébastien. Tout jugement qualitatif mis à part, pas sûr que ce soit avec cette séquence que le premier secrétaire du PS de l’époque (en 1984) ait réussi à briser son image de triste sire.

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Ségolène Royal / Capri, c’est fini (Hervé Vilard)
Invité de FOG fin 2007, Ségolène Royal, ex-candidate socialiste à l’investiture suprême, retravaille son style et se relance après son échec à la présidentielle. Elle croise sur le plateau Hervé Vilard, dont toute la carrière est souvent réduite à ce succès de l’été 1965, Capri c’est fini. Hervé Vilard participera d’ailleurs à la fête de la Fraternité, organisée par la présidente de Poitou-Charentes. Mauvais choix de tonalité, paroles hésitantes, Hervé Vilard surjouant un peu, scène forcée. Mais instant décalé, une fois encore ! Ségolène Royal ne voulait peut-être pas qu’on l’assimile trop aux paroles de la chanson…

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Eric Besson / Ceux que l’amour a blessés (Johnny Halliday)
C’est sur le plateau de LCI que l’actuel ministre de l’Industrie et ancien socialiste Eric Besson, avait en 2010, chantonné quelques phrases d’un tube obscur de « notre » Johnny national, Ceux que l’amour a blessés, daté de 1970. Le minsitre, qui ne chante pas trop mal, connaît son rôle. Et tient peut-être à faire oublier les piètres prestations des responsables nationaux de l’UMP, qui s’étaient bruyamment faits remarquer dans le fameux lipdub des Jeunes populaires, Tous ceux qui veulent changer le monde… J’en reparlerai sans doute. Pour la vidéo en question, c’est ici.

Pour terminer, je vous invite aussi à (re)voir à ce sujet mon article-florilège sur les politiciens s’efforçant de parler anglais.




> Brigitte Bardot candidate en 2012 : le summum du pathétique

15102010

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7695brigittebardot.jpgNous ne sommes pourtant pas le 1er avril. Mais Brigitte Bardot, aux opinions politiques plus que douteuses, envisagerait de se présenter… aux élections présidentielles de 2012. L’éternelle déçue des gouvernements, défenseure acharnée de la cause animale (et surtout des animaux de salon) qui après avoir été aimée de tous, puis avoir aimé ses animaux plus que tout, parvient mal à cacher son immense ego, pourrait se lancer en « politique » à 76 ans.

«Il faut bien qu’une voix se lève pour défendre les animaux puisque tout le monde, à droite comme à gauche, s’en fout!»

Toutefois, et si l’annonce a de quoi surprenante, les responsables de l’Alliance écologiste indépendante (les anciens de Génération Ecologie), qui prônent une écologie certes hasardeuse, mais réelle tout de même,ont toujours été plus proches de la droite que de l’écologie « de gauche » telle qu’elle est cristallisée depuis plus de 15 ans autour des Verts et de la gauche. Rappelons enfin que l’AEI est une habituée des recrutements de personnalités : le chanteur Francis Lalanne et l’ex-vedette de la météo sur France 2 Patrice Drevet, réputé proche du Nouveau Centre, et candidat aux régionales en Languedoc-Roussillon.

Petit florilège de petites phrases constructives de l’ancienne actrice :

« On se penche beaucoup sur la misère du monde, mais les animaux en font partie »
« Je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux »
« Un chien, un chat, c’est un coeur avec du poil autour »
Une vidéo du plus grand intérêt : [ici]




> Carnet rose (sic)

3092008

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rachidadati2.jpgRachida Dati est enceinte. C’est officiel. La rumeur n’est plus.

L’info n’est absolument pas importante sur le plan strictement politique, évidemment, mais elle n’est pas banale. Se servira-t-on de manière politique de l’évènement ? La ministre, âgée de 43 ans bientôt, mettra-t-elle en scène sa grossesse comme Ségolène Royal en son temps ? Et si elle le fait, tirera-t-on à boulets rouges sur la Garde des Sceaux ? De combien de mois est-elle enceinte ? Qui est le père ? C’est une fille ou un garçon ? A-t-elle prévu d’aménager une chambre pour le bébé au ministère ? Hum … pardon.

Mais vous l’aurez compris, non, je ne me suis pas fait embauché par Closer, ni par Paris Match. Meilleurs voeux.

« Si c’est consolidé, je serai heureuse et j’aurai l’impression d’avoir bouclé la boucle. Sinon, j’en serai très chagrinée, mais je mettrai du rouge à lèvres là-dessus et je porterai ce sac toute seule. » (Rachida Dati)

« La grossesse de Rachida Dati n’a aucun intérêt, mais c’est la première information sur laquelle nous avons tous cliqué. Nous sommes voyeurs, jaloux, mesquins. Quelle pitié !  » (Lucie, Le Monde)




> Coup de gueule contre France 2 !

2092008

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On ne me reprendra peut-être pas tous les jours à pousser comme on dit des « coups de gueule ». Mais quand ils sont nécessaires, il ne faut pas en abuser. Ma victime aujourd’hui est, une fois n’est pas coutume, le service public français. Ou plutôt ce qui se veut l’être. France 2.

Premier acte. Après avoir eu l’occasion de connaître le groupe vocal languedocien La Mal Coiffée à Perpignan, je trouve une vidéo des six femmes chantant en occitan sur France 2 lors de l’émission Tenue de Soirée, présentée par Michel Drucker, en direct de Montpellier, en octobre dernier.A la fin du morceau, l’animateur préféré des français déclare d’un ton quasi-dédaigneux « c’est aussi ça la mission du service public ». Presque normal vous me direz…

Second acte. Adepte de la série Urgences, diffusée chaque vendredi sur France 2 durant l’été, je m’apprête à regarder vendredi 5 septembre l’ultime épisode de la 14ème saison. Mais j’apprends sur Internet, que France 2 a décidé de ne pas diffuser le 19ème épisode de la saison. A cause d’un manque d’audience ! On parle même de ne pas diffuser l’ultime saison 15 du tout. Les réactions outrées des télespectateurs n’ont pas tardé, arguant notamment de la nouvelle présence injustifiée de la série hospitalière le vendredi, en même temps que Koh-Lanta…
  »Même s’ils diffusent l’épisode l’année prochaine avant de passer à la saison 15, c’est vraiment se ficher des téléspectateurs. [...] C’est navrant de la part du service public. » (Lionel 7878)

« Oh que je suis en colère! Payer une redevance télé aussi chère pour revoir les mêmes navets tous les étés sans compter la télé réalité…et ne pas diffuser un épisode inédit d’une série qui a pourtant souvent « sauvé » l’audimat de France 2 il y a quelques années!
Quel manque de respect vis à vis des téléspectateurs!   » (Bizarre6080)

« Je ne viendrai plus sur cette chaine que j’ai admiré pour le respect qu’elle avait pour le téléspectateur, qu’elle n’a plus… »(Dijor)

Ultime acte. Le 20h de David Pujadas, ce soir (mardi 2 septembre).Premier sujet que je vois, l’invasion de la villa luxueuse de Christian Clavier, le coq jeté dans sa piscine, le responsable de la police Dominique Rossi remercié, Fillon n’ayant rien à dire, Clavier se pavanant en 2005, puis en 2007, avec Sarko, puis tout seul, etc… Second sujet, la grossesse de la fille de Sarah Palin, les commentaires de représentants républicains, la position de la colistière de John McCainvis-à-vis de l’abstinence, etc… J’éteins la télé.

Alors, oui, je dis honnêtement bravo à France Télévisions d’avoir réussi à entamer un processus d’installation d’une image de qualité reflétant la diversité des productions cinématographiques, culturelles, sportives, … Oui, de l’opéra, du théâtre, des émissions culturelles, du cinéma, du sport à des heures de grande écoute et pour tous, c’est très bien, mais il me semble que « le choix de la différence » ne veut pas dire « le choix de la déviance », et que le télespectateur doit être respecté et que l’audience ne doit pas être un diktat. Je risque de ne pas allumer le 2ème canal avant un petit moment… A bon entendeur…




> Comme si le père ne nous suffisait pas…

14062008

Alors que notre président de la République occupe, comme à son habitude, et de manière « réussie », l’essentiel de l’actualité, entre approche de la présidence française de l’UE et différentes annonces de nouvelles réformes, voilà que deux de ses très « proches » proches, à savoir la reine Carla, le dauphin Jean, et le presque-frère François, font (re)parler d’eux. En bien ? Evidemment, vous savez de qui on parle ! Enfin vite dit.

La première a déclenché une grave polémique en Colombie. La faute à une des chansons de son dernier album qui sortira en juillet. Dans ledit texte, l’ex-mannequin affirme que »tu es ma came/Plus mortel que l’héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne ». Aïe. Voilà le hic. La Colombie est le principal producteur de cocaïne au monde. Ca n’a donc pour ainsi dire pas vraiment plu aux autorités, qui par la voix du ministre des Affaires Etrangères Mr Araujo en personne, ont vertement réprimandé la première Dame. Et de déclarer : « ces choses se produisent lorsque l’on mélange la politique et le spectacle ». On pourrait presque y voir une allusion, sans doute involontaire, à l’attitude de notre cher Président. Le fils Jean, quand à lui, ne s’est pas encore lancé dans la chanson. On avait vaguement annoncé qu’il jouerait dans une pièce de théâtre avec la fille de Bernard Tapie (sans blague !), mais le projet aurait avorté. Le fringant blond bellâtre s’apprête donc à se fiancer. L’heureuse élue n’est autre que l’héritière de la chaîne de magasins d’hifi-électroménager Darty. Mais passons cette information intéressante et focalisons-nous sur la vie politique du fils cadet du président. Celui qui doit être le plus jeune conseiller général de France, élu au printemps à 21 ans, a décidé de briguer la présidence du groupe UMP-NC de l’assemblée départementale des Hauts-de-Seine. Nombre de conseillers du parti présidentiel ainsi que la célèbre (hum…) Isabelle Balkany se sont alliés à Sarkozy junior. La « faute » au président sortant, démissionnaire pour cause de cumul de mandats. L’affaire fait grand bruit outre-périphérique, car l’UMP locale et apparemment le président, soutiennent pour le poste un conseiller Nouveau Centre, Hervé Marseille… Le papa de président ne s’est pas (encore ?) impliqué. Conseiller général à 21 ans contre maire de Neuilly à 28, qui dit mieux ? Affaire à suivre, ou pas, c’est comme on veut.

 

    Enfin parlons un peu de notre premier ministre, invité hier de la médiocre émission A vous de juger, sur France 2, de la tout aussi médiocre Arlette Chabot. Les réponses du chef du gouvernement étaient certes à la hauteur des questions posées, en allusion avec la couverture du magazine L’Express : « est-ce que vous vous détestez vraiment avec le président ». Et de continuer avec un spectacle assez ridicule dans lequel Fillon ne cessait de nier des phrases qu’il aurait dites ou pas… Et d’affirmer qu’il entretenait des rapports tout à fait cordiaux avec Sarkozy, même s’il paraît normal qu’il y ait des « tensions ». Et paradoxalement de réitérer sa farouche opposition à la « starisation » de la politique. Bon là ça paraît clair, il l’a visé, non ? On sent pertinemment qu’il ne l’aime pas. Ainsi a-t-il confié à Brice Hortefeux qu’il souhaitait « que ce truc s’arrête », en parlant des réunions que le président organise avec les fameux sept ministres, selon Le Figaro. Sarko, lors d’une autre réunion de responsables UMP, aurait blagué en lançant « Je passe la parole au plus haïssable d’entre nous ». La boutade aurait fait flop. Aimer Sarko ou pas… Même dans les « grandes familles unies », ça coince…

« L’atmosphère était un peu étrange, les gens avaient l’air plus où moins heureux d’être là ».

C’est François Hollande qui le disait à la fin de l’émission à laquelle il avait aussi été invité. Un peu plus et Fillon sort en victime du sarkozysme.

 







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