
L’UMP souffre d’un complexe, et d’une image plus que mauvaise. Les mauvais sondages en vue de l’élection présidentielle, les propos outranciers de Chantal Brunel, le débat sur l’islam, l’héritage chrétien de la France, les multiples affronts faits par la droite aux Français, la politique étrangère de l’Etat… Certes, les prétextes à ce désamour certain ne manquent pas. A l’heure où Marine Le Pen caracole dans les sondages, le malaise qui règne à droite entre l’aile dure de la Droite populaire et les centristes montre bien à quel point la majorité est dans une période difficile. Les candidats de la majorité présidentielle aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochains semblent en tirer de petites conséquences à l’échelle de l’élection.
A scrutin local, enjeux locaux et affiliation locale : alors que le PS ne cesse de rappeler que le vote est – aussi – une occasion de réaffirmer l’opposition des Français à la politique du gouvernement, en Creuse, l’ensemble des candidats de droite, au premier rang desquels on trouvera bien entendu Jean Auclair, ont tout simplement décidé de se présenter aux électeurs… sans l’étiquette UMP ! La gauche n’a pas manqué de saisir la balle au bond. En fin communiquant, François Hollande n’a pas manqué de comparer les réfractaires à la labellisation au parti présidentiel à des colis perdus voués à l’atomisation. Le PCF a lancé un grand jeu concours, appelant les citoyens à accoler sur les affiches des étiquettes humoristiques rappelant la véritable affiliation des candidats plus préoccupés par leur élection qu’à un rattachement aux écarts du président et de ses ministres. On peut les comprendre.
En visite hier soir à Condat-sur-Vienne pour soutenir les candidats socialistes en Haute-Vienne, le maire de Paris Bertrand Delanoë n’a pas manqué de souligner cette réalité pour le moins éloquente, tout en réaffirmant la nécessité d’une mobilisation sans faille des citoyens dans le soutien au PS, le seul à même de proposer et appliquer efficacement un programme alliant respect, progrès et solidarité. Le département est un acteur essentiel du quotidien.
L’UMP se cache donc. Mais surtout, pas de triomphalisme. La route est longue, semée d’embûches. Tachons de ne pas nous en ajouter tout seuls. Et avant de se projeter en 2012, tachons de ne pas décevoir en 2011.
Ce que vous en pensez…