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> Musique traditionnelle : 30 ans de partages et de créations

7122017

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Demain, dès 20h, le département de musiques et danses traditionnelles du Conservatoire à rayonnement régional de Limoges vous invite à fêter ses 30 ans à travers une soirée qui devrait mêler souvenirs et beaux moments d’échanges musicaux.

Pionnier à l’échelle nationale, le Conservatoire de Limoges peut encore aujourd’hui se targuer de disposer d’un des départements les plus fournis et les plus dynamiques de France en la matière. La vielle à roue, la cornemuse du Centre, le chant en occitan, le violon, l’accordéon diatonique, la chabrette – petite cornemuse typique du sud-ouest du Limousin – ou même la gaïda, son homologue bulgare, y sont enseignés à toutes les générations.

En 1987, profitant de l’ouverture consentie par le Ministère de la Culture à l’égard des cultures régionales et minoritaires, et de la bienveillance des décideurs à leur sujet, ce Département s’était constitué en s’appuyant sur le regain d’intérêt de quelques musiciens et militants, portés par ce qu’on appelait alors « le renouveau folk ». Depuis une quinzaine d’années pour les premiers d’entre-eux, ces chercheurs et passionnés sillonnaient alors les campagnes françaises – limousines notamment – pour écouter, enregistrer et jouer avec ces derniers détenteurs de traditions ancrées et représentatives d’une société paysanne en voie de disparition.

Réactivées, réinventées, hybridées, transmises, ces traditions se sont colorées de nouvelles influences, de nouveaux styles, et contribuent encore aujourd’hui, en dépit de leur discrétion et de certains clichés éculés dont elles peinent parfois à se défaire, à présenter le Limousin comme un territoire de création et de pratiques culturelles vivaces, collectives et festives. Car ces musiques sont clairement des musiques de fête, indissociables de répertoires de danses dynamiques.

Méconnues, bien moins identifiées que les traditions celtiques (bretonnes ou irlandaises notamment), ces traditions ont en fait tout autant une vocation inclusive. Stages, bals, animations organisés tout au long de l’année par le Conservatoire ou les groupes et associations qui évoluent dans le même champ, dans tout le Limousin, en sont la preuve. Ces événements vous attendent. Cette soirée de célébration peut vous permettre d’en percevoir l’originalité et la générosité !

Ancrées dans le présent par la fête, les musiques et danses le sont aussi par la formation : le département du Conservatoire de Limoges, piloté par Françoise Étay, organise un diplôme d’études musicales spécialisé en musique traditionnelle, dont sont issus depuis près de vingt ans des dizaines de musiciens, qui en amateur ou en professionnels, contribuent aujourd’hui à faire rayonner la culture locale partout en France.

Pour en apprendre davantage sur la diversité et la richesse insoupçonnée des musiques et danses du Limousin, je vous invite à consulter le Focus thématique produit par GéoCulture – auquel j’ai contribué cet été -, qui dessine un portrait de ces traditions à travers une histoire de la collecte du matériau musical et chorégraphique. L’article de Wikipédia consacré à la « musique limousine » me semble complémentaire. Enfin, pour profiter d’une représentation tangible et incarnée, rien de mieux que la soirée de demain !

Le programme :

• RDV au Centre culturel municipal Jean-Gagnant à Limoges. Ouverture de la salle à 19h30.
• 20h00. Mini conférence illustrée (photos, films…) « 30 ans de musique traditionnelle au CRR de Limoges ». Pourquoi, comment, contextes, enjeux…
• 20h45. Concert
• ± 22h00. Pot offert en salle d’exposition
• Bal dans le hall
Entrée gratuite 

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J’ai 10 ans ! Et maintenant ?

5122017

10 ans déjà…

Le 5 septembre 2007, je publiais le tout premier article de ce blog. Sobrement intitulé « Bienvenue ! », il n’avait certes pas encore la tonalité politique que mes écrits prendraient peu après et progressivement, mais il constituait le point de départ d’une aventure personnelle, à la fois numérique et politique.

Il y a donc un peu plus de dix ans. Dix ans d’âge ; une éternité dans le petit monde des blogs, et au-delà, à l’échelle de la société numérique. Alors florissante, dynamique, symptomatique d’une nouvelle façon de créer et prolonger les débats d’idées, la blogosphère semble avoir été progressivement ringardisée par les renouvellements successifs et effrénés des codes de la communication et de la discussion numériques, dont les réseaux sociaux sont la principale incarnation.

En une décennie, la galaxie des blogs limousins s’est effectivement rétractée. Parmi les principales adresses qui à l’époque contribuaient à l’animation des débats politiques avant, pendant et après les périodes électorales, et prolongeaient (voire concurrençaient pour certaines) la presse locale, citons notamment le blog de Tristan Bromet, sans doute le plus actif et le plus riche en révélations, le carnet de Vincent Léonie, les blogs des socialistes la Jeune garde du 87 (ouvert pour les municipales de 2008) ou de Maxime Nègremont, celui du centriste Pascal Appanah, du lycéen Pierre Dumazeau, ou encore ceux des écologistes Cyril Cognéras, Yann Dano et Florent Mignot. Au plus fort de leur activité – les élections de 2008, donc – tous ces blogs généraient plusieurs centaines de visites par jour, de nombreux commentaires, et leur lot régulier d’évocations dans la presse traditionnelle. Il faut bien avouer qu’ils avaient contribué à souligner le manque d’appétence des élus locaux pour la communication numérique : Nadine Rivet, alors élue d’opposition Modem, aujourd’hui devenue adjointe de l’équipe Lombertie, faisait presque figure d’exception (également en tant que femme !), bien que son blog ne rendît plus compte que des résultats du CSP lors des deux dernières années de son existence…

Surf sur la blogosphère- 27122007

 

Aujourd’hui, les blogs survivants sont rares. Le tournant date vraisemblablement de la pré-campagne présidentielle de 2012, qui consacre l’avènement massif des posts Facebook et des tweets dans la communication politique comme dans l’action militante. À cette époque, on s’étonne de l’absence de la plupart des élus locaux du Limousin des réseaux sociaux (décidément le web ne les séduit pas), et c’est déjà la preuve d’un changement d’époque, voire d’une fracture entre deux ères.

Certains des anciens blogueurs limousins ont changé d’horizon ; c’est le cas de Tristan Bromet, qui avait fermé son blog dès la fin 2009, au grand regret de nombreux internautes. Recruté quelques mois chez France 3 Limousin comme chroniqueur, puis parti à Paris où il fut plus récemment au cabinet d’Anne Hidalgo à la mairie, il est depuis quelques mois chef de cabinet de Brigitte Macron à l’Élysée (quel parcours !).

 Parmi ces blogueurs historiques, d’autres demeurent actifs à Limoges ; ils ont parfois pris un peu de distance vis-à-vis de l’engagement partisan, parfois au contraire l’ont fait perdurer, voire fructifier. Vincent Léonie a pris une autre dimension politique, puisqu’il est aujourd’hui adjoint au maire de Limoges en charge des questions d’urbanisme. Maxime Nègremont est élu municipal d’Isle. Cyril Cognéras, ancien conseiller municipal, parmi les pionniers (blog ouvert en 2006), continue d’alimenter son site, où politique et écriture se côtoient toujours. S’il garde ses sympathies pour la gauche alternative, Florent Mignot a pris quelque distance avec l’engagement partisan depuis sa dernière candidature aux départementales en binôme avec l’insoumise Marie Labat. Cette dernière, connue autant pour son activité d’auteure de polars que ses récentes participations aux scrutins locaux, est une des figures de cette nouvelle génération de militants connectés, de fait pas forcément plus jeune mais certainement pas moins engagée. Quelques rares élus incarnent ce mouvement : Laurence Pache, ex-élue régionale creusoise, ou Danielle Soury, sa camarade insoumise élue à Limoges, ont renouvelé le paysage en ouvrant leurs blogs respectifs. Le blog Limoges Reconquête, héritier de la Jeune garde, distille aussi, quoique de façon fort épisodique, les espoirs d’une gauche locale encore atomisée, et atone… Ponctuellement, au gré des scrutins, quelques blogs éclosent puis s’éteignent – on se souvient notamment des « portraits cachés » de Cyril Marchan lors de la campagne municipale de 2014, ou plus loin de l’expérience avortée de « Libre à Limoges », magazine papier et web alternatif d’opposition à la majorité Rodet…

C’est une évidence, la blogosphère n’est plus ce qu’elle était. Les rares blogs encore actifs sur Limoges parlent avant tout de patrimoine et de belles photographies (« Limoges passionnément » par exemple). Désormais, l’actualité politique vit donc largement sur Facebook ou Twitter : outre Marie Labat, c’est largement sur les réseaux sociaux que s’expriment les élus et militants comme Emile-Roger Lombertie (le maire de Limoges dispose aussi d’un « carnet »), Gérard Vandenbroucke, Philippe Reilhac, Marie-Anne Robert-Kerbrat, Guillaume Guérin, Pierre-Edouard Pialat, Stéphane Bobin… Certains sont actifs sur plusieurs fronts, et croisent les engagements : on pense aux parutions régulières de Laurent Bourdelas, qui mêlent toujours de façon engagée actualité culturelle et histoire locale, ou encore à celles de Vincent Brousse, non dénuées d’humour.

Les échanges sur ces réseaux sont sans doute plus vifs, probablement plus vivants… mais pas forcément plus sincères. Le pire côtoie le meilleur. Surtout, ils sont plus éphémères. Les traces ne subsistent pas, vite remplacées par l’actualité du lendemain. On peut en ressentir de la nostalgie, mais désormais sans doute s’informe-t-on et débat-on autrement. Les réseaux sociaux ont en partie aboli les hiérarchies sociales, culturelles, ce qui n’est pas un mal en soi. Ils paraissent plus paritaires, aussi, saluons-le. De manière générale, ils semblent aujourd’hui essentiels pour des décideurs décidés à renouer avec leurs administrés. Ils ont facilité le développement de mouvements citoyens alternatifs soucieux de bousculer les pesanteurs et de donner un petit coup de fouet au débat public (55 citoyens pour Limoges en est un exemple évident). Mais sans doute n’y a t-on pas toujours gagné en sérénité… Le web n’est pas une fin en soi !

De mon côté aussi, les publications se sont faites plus rares – et en même temps plus denses et toujours plus « localistes ».

Si je devais revenir sur quelques moments marquants de cette expérience, sans doute pourrais-je citer :

2008-2012 blog

Sur un plan plus statistique, mon blog c’est

  • 538 articles publiés, essentiellement entre 2007 et 2013 j’en conviens.
  • 808 commentaires (modeste, j’en conviens aussi), dont 28 sur la page de description personnelle (merci pour votre soutien!)
  • Plus de 430 000 visites (mais il s’agit de chiffres à prendre avec bien des pincettes…)

Ce sont aussi quelques lecteurs que je sais avoir été réguliers, même sur une période ancienne.

Merci à tous ceux qui depuis le début ou depuis plus récemment, ou plus ponctuellement, ont suivi les débats et les idées qui ont émaillé l’actualité, en même temps qu’ils ont rythmé (et ont été rythmés !) par mes successives pérégrinations, en Suisse et à Lille notamment. De l’adolescence à l’âge adulte…

Mon quotidien a changé. Depuis octobre, j’habite en Ariège où je m’occupe désormais de patrimoine industriel. Je n’ai pas quitté le Limousin pour autant ; comme « toujours », j’y reviens autant que possible, toujours animé par le même attachement à ce territoire riche de ce qu’il ne sait pas toujours… Assez logiquement, mes nouvelles obligations, un nouveau mode de vie, m’invitent à modifier l’utilisation de cet espace, déjà un peu délaissé dernièrement. Pour éviter de revenir une fois encore sur mes propos, je n’annoncerai pas la suspension de ce blog. Sans doute y publierai-je encore, au gré de mes engagements, de mes passions, de ma sensibilité aussi. Patrimoine et politique continueront, je l’espère et le souhaite, de s’y mêler. Soit dit en passant, l’essentiel de mes activités est accessible via cet espace annexe, qui condense publications et engagements associatifs et plus personnels.

A bientôt, et merci encore aux quelques irréductibles qui par fidélité ou par hasard, passeront par ici. :-)







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