> #2017, épisode 1 : Rencontre-débat avec Michèle Rivasi
3112016Des primaires aux législatives, mon regard subjectif sur les campagnes électorales de 2017.
Episode 1 : rencontre-débat avec Michèle Rivasi, candidate de la primaire EELV, à la Maison de l’écologie régionale à Lille (2 novembre 2016).
Bon, je sors de ma première rencontre-débat politique avec Michèle Rivasi. J’y allais sans trop de certitudes, seulement motivé par ma réelle admiration pour cette femme pas comme les autres et ses combats tellement vitaux qu’ils m’en ont sorti de ma torpeur pré-électorale.
On s’est retrouvés à seulement sept ou huit, quelques militants écolos « vieux de la vieille » et deux ou trois sympathisants non-encartés. On boit un peu de bière bio, certains monopolisent la parole, on me redemande plusieurs fois si je suis à EELV, c’est lassant, j’ai du mal à causer, mais ce n’est pas méchant. Et surtout, Michèle Rivasi, quoique parfois un peu trop techno pour moi, est captivante. Je la suis depuis que je l’ai entendue parler de déchets nucléaires (en Limousin on sait ce que c’est). L’élue écolo de Hénin-Beaumont présente ce soir, l’ « autre Marine », Marine Tondelier, assure carrément dans le rôle de l’animatrice pétillante, inclusive et convaincue, qui rappelle de façon implicite la nécessité de parler clairement aux gens, de leur faire comprendre que l’écologie concerne tout le monde, bon sang.
Ca fait un moment que je ne crois plus en la Providence incarnée (je crois que je n’y ai jamais cru, exception faite de ma passion fulgurante et un peu immature pour Ségolène), mais Michèle Rivasi a l’immense mérite de s’intéresser à tout ce qui concerne le plus grand nombre : la santé, les lobbies et leur impact sur notre quotidien, la bêtise du libre-échange, l’alimentation, le cadre de vie… Plusieurs fois elle revient sur la nécessité d’associer les gens à partir du monde associatif. C’est encore assez incantatoire mais ça me plaît quand même. On perd quand même pas mal de temps sur le cannabis qui en dépit de son intérêt (dans les débats de société) ne me semble pas être l’alpha et l’oméga de la campagne.
En sortant, sur le coup, je suis un peu déçu. Je n’ai pas su quelle était la position de Michèle Rivasi sur les défauts de notre démocratie et sur la participation citoyenne, sur l’éducation, sur l’aménagement du territoire, et je ne suis pas encore totalement convaincu de la capacité de cette candidature à dépasser le cadre racorni des vieux partis – en dépit de son intention de le faire, mais l’énergie dégagée par ces échanges et la foi avérée et rappelée toute la soirée en les bonnes initiatives du terrain me poussent à y croire encore un peu…
Surtout, je me dis que ce sur quoi je n’ai pas pu me faire d’avis, eh bien c’est peut-être à moi d’aller le proposer sur la plateforme participative que les écolos ont mise en place pour enrichir les propositions ? Tiens, de la participation, de l’apaisement, de l’humilité, du collectif, pas mal ça. Je ne me suis tout de même inscrit à cette primaire tant décriée pour rien. Assumons. Attendons de voir, et, qui sait, d’agir ?
Catégories : Perso, Politique & Actualité, Politique locale, Politique nationale, Présidentielle 2017
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