> Alain Rodet : « 2014 ? Une échéance qui m’intéresse »
17012012A trois mois du premier tour de la présidentielle, Alain Rodet s’exprimait sur la situation politique nationale, balayant notamment de supposées velléités ministérielles, mais revenait surtout largement sur le contexte local et sur sa programmée succession… à lui-même. La campagne de 2014 semble (déjà) lancée.
« Je pourrais difficilement résister à l’affectueuse pression de mes amis ». Dans l’entretien exclusivement accordé à et publié par Le Populaire du Centre ce matin, Alain Rodet, par son annonce, n’a pas voulu laisser retomber le soufflé politique limougeaud, quelques semaines après le fracassant psychodrame laissant Catherine Beaubatie ravir à Monique Boulestin les prétentions sur la troisième circonscription du département. Le député-maire en place depuis presque 22 ans maintenant, envisage donc de prolonger son bail place Léon Betoulle, pour 6 ans encore. Et à ceux, sûrement plus nombreux encore qu’en 2008, qui commenceraient à l’accuser de vouloir, tels Louis Longequeue (maire durant 34 années) ou même Léon Betoulle (38 années cumulées), s’enraciner sur un trône indéfectiblement préservé par la gauche depuis un siècle, il met en avant sa volonté de rajeunir constamment ses équipes. Suffisant ?
Quoi qu’il en soit, voilà une déclaration qui vient chambouler les pronostics. En effet, depuis l’an dernier, et plus encore depuis décembre, les spéculations allaient bon train dans l’attente des élections de juin, une réelection du maire de Limoges au Palais Bourbon devant supposer l’abandon d’un des deux mandats, cumul des mandats imposé par le PS (vis-à-vis duquel l’intéressé avait exprimé son scepticisme) oblige. Il a fallu prendre acte de la démission de Monique Boulestin, qu’Alain Rodet dit regretter mais comprendre. Son remplacement au poste de premier adjoint par Bernard Vareille, jusqu’alors 3e adjoint notamment en charge de l’urbanisme et du tourisme, par ailleurs président honoraire de l’Université, était attendu. Comme l’est presque autant l’accession de ce dernier à la mairie, son statut de dauphin officiel, petit secret de polichinelle, étant d’autant plus évident depuis le départ de Mme Boulestin. Un statut qui toutefois ne saurait donc trouver la concrétisation qu’en 2020, date de fin de l’hypothétique cinquième mandat d’Alain Rodet, qui, on peut le penser (il sera âgé de 76 ans), sera « forcé » de laisser l’hôtel de ville à cette génération dont il loue la formation « à la meilleure des écoles… celle du terrain ». Des propos qui en tout cas, rappellent bien les arguments de M. Rodet quant au même cumul des mandats (« un député hors sol passe à côté de tous les sujets »). Mais qui ne devraient pas faire taire les critiques.
Il va sans dire qu’une fois les échéances du printemps et l’effervescence présidentielle passées, devraient s’intensifier les discussions et tergiversations quant aux hypothétiques listes en présence en 2014, dans ce contexte particulier de reconfiguration des forces et alliances de la gauche locale, des doutes et flottements de la droite communale, et de cette « rupture dans la continuité » avancée par le candidat-maire. Plus tôt que ce qu’on pouvait imaginer, Alain Rodet a bien lancé la campagne.
A. Rodet revient aussi sur les dossiers municipaux ou communautaires (entrée de Couzeix dans l’agglo, activité commerciale en centre-ville, projet d’agrandissement du stade de Beaublanc, LGV, …) et nationaux (premier tour de la présidentielle, sondages, Grand Paris, AAA, …), dans cette interview dans le numéro d’aujourd’hui du journal.
Catégories : Actualité locale, La phrase du jour, Limoges, Municipales 2014, Politique & Actualité, Politique locale, Presse
Ce que vous en pensez…