> Quand l’UMP (se) donne la nausée
22 03 2011Je ne reviendrai pas sur les multiples analyses et tentatives de commentaire sur le vote protestataire, si préoccupant qu’il soit, ni sur l’abstention extrêmement importante. Ni sur la débâcle de l’UMP, ni sur le vote majoritaire à gauche, ni même sur le suspense qui entoure la réélection de François Hollande à la tête du département de la Corrèze. Je me contenterai de faire comme tout le monde ces dernières heures, c’est-à-dire d’aborder sans prétention aucune et de façon concise la question du front républicain.
Je pense que le problème n’est pas de savoir de quelle façon la droite aurait du faire comprendre de façon claire que le choix du second tour, dans le cas de duels gauche/FN, ne pouvait en aucun cas être autre chose que le vote contre le FN. Car il faut bien le dire, la droite n’a même pas eu à aller jusque là. Elle a préféré se décrédibiliser en proposant autant d’avis que possible, flirtant ça et là avec l’incorrection. Jean-François Copé a même évoqué la possibilité de ne pas voter, avant de se raviser quelque peu, probablement conscient du caractère anti-républicain de cette supposition. Et choisissant le non-moins méprisable choix du non-choix.
La cacophonie au plus haut qui émane de la majorité présidentielle aurait pu n’être que ridicule. Mais la gravité d’un appel au vote blanc alors que les instances du parti appelaient en 2009 (autres temps, autres moeurs ?) encore à faire barrage au FN en choisissant le candidat DVG lors des municipales d’Hénin-Beaumont, en dit long sur l’état d’esprit d’une UMP, qui déjà n’est plus concentrée sur un scrutin local au bilan sans doute décevant,mais a résolument un pied en 2012. Est-on en droit de se poser la question – effroyable, certes – d’un appel de la droite à voter socialiste dans le cas d’un « 21 avril à l’envers » ?
En attendant, le FN est en position d’empocher plusieurs cantons dimanche prochain.
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