> Pourquoi il existe deux religions catholiques… (2)
14 04 2010Le 24 mars 2009, je publiais un article sur la réelle confusion dans laquelle se sentent plongés nombre de croyants catholiques ou de simples citoyens athées, dans le monde entier, suite aux propos controversés du pape à propos du préservatif. Les nombreux et récents évènements qui nous font regarder une fois de plus d’un oeil un peu désolé vers le Vatican m’ont poussé à publier un nouveau billet.
Non pas pour critiquer la foi ou l’espoir en lequel les fidèles voient la religion, bien entendu, mais pour m’interroger sur l’impact des paroles prononcées plus ou moins dernièrement par les hauts responsables du Vatican. Car véhiculer l’idée amalgamant pédophilie et homosexualité, par exemple, pour moi et pour bien d’autres, au-delà de la fausseté et de l’injustice édifiante d’une telle idée, est extrêmement dangereuse.
Si certains propos suscitent rapidement, comme c’est le cas actuellement, face au tollé provoqué, une volte-face ou une désolidarisation de la part des plus proches du Pape, cette tentative de redresser une image de plus en plus terne ne peut changer le constat. Il me paraît de plus en plus inutile d’essayer, encore et toujours, d’analyser les propos du pape ou de ses proches dans le but de traduire une arrière-pensée que l’on voudrait, nous, en tant qu’individus ancrés dans le monde réel, positive. Et qui en fait l’est de moins en moins pour tous ceux qui voient en le Vatican un messager. La papauté est pour ainsi dire totalement coupée du monde moderne. L’utopie salvatrice pour les millions de croyants du monde entier mais aussi pour tous les autres, serait une profonde réforme dans l’organisation du catholicisme et dans le rôle-même des « autorités » religieuses. Replacer les fidèles au coeur du sujet, et mettre fin à cette parole suprême, pouvoir spirituel se voulant absolu, porte-parole de valeurs au mieux trop limitées pour le monde tel qu’il est devenu en ce XXIe siècle, au pire détournées voire oubliées.
Sans mettre en avant les pires déclarations de certains (une minorité j’espère), au sujet des homosexuels, on peut parler du gouffre intellectuel, entre l’église catholique et la société civile de façon générale en regardant du coté de la place des femmes dans l’église. Cette religion est une misogynie affligeante, non pas dans quelques déclarations mais dans l’ensemble de son fonctionnement, d’un autre temps.
c’est amusant d’aborder le sujet de la place des femmes dans l’Eglise, j’ose vous renvoyer à la religion musulmane, l’islam, qui accorde une place encore plus interessante aux femmes. Attaquer l’Eglise précisément sur ce point-là est assez paradoxal. Surtout quand on lit la Bible (et inutile d’etre catholique pour lire la Bible, il s’agit de culture..)
quand aux accusations du journaliste sur « la papauté qui serait pour ainsi dire totalement coupée du monde moderne » il suffit encore une fois de se renseigner et d’essayer de comprendre. Vous seriez vous-meme le premier à crier au scandale si le Pape se mettait « à la page » c’est à dire s’il commençait à revenir sur ses positions relatives aux questions de l’avortement ou de la contraception pour ne citer qu’elles.. on vous entendrait alors vous écrier que l’Eglise est inconstante et incohérente dans ses propos. Certes, vous avez le droit de ne pas etre en accord, mais de grace épargnez-nous ce genre d’articles qui prouve votre ignorance et votre mauvaise foi !
Je ne réagirai qu’au passage qui me concerne : mes propos sont forcément orientés, je le concède, je ne suis pas croyant, encore moins pratiquant, et je ne faisais part que de mon ressenti personnel (le propre d’un blog) quant à la papauté (et nullement sur la religion catholique, c’est justement la nuance de mon article !). Croyez-moi, on ne m’entendrait pas crier à l’inconstance de l’Eglise, je pense simplement que l’inflexibilité de l’Eglise sur ces sujets est la preuve d’un décalage, « ni plus ni moins ». C’est un avis PERSONNEL.
Je tiens également à vous signaler que je ne suis pas journaliste. Si cela n’amoindrit pas la sincérité de mon propos en date du 14 avril 2010, il convient de dire que je n’ai obtenu l’autorisation que de ma confiance pour publier.
Sachez enfin qu’en tant qu’auteur, je n’ai rien à vous épargner, du moment où mes écrits respectent les lecteurs, ne diffament pas, et ne promeuvent pas l’intolérance, l’irrespect, la xénophobie, le racisme, etc.
Au plaisir d’échanger à nouveau !
Respectueusement, L. Destrem