> Quel avenir pour la culture sous Sarkozy ?
10072009Dès 2007, des inquiétudes se sont fortement faites ressentir dans le monde de la culture, et plus généralement chez tous les défenseurs de l’accès à la culture et de sa pratique. L’élection de Nicolas Sarkozy, qui en janvier 2006 « exprim[ait] [ses] doutes face à la nouveauté et à la création qui vident les salles« , laissait présager d’un avenir sombre.
Ceci s’est démontré ! Il faut savoir que les crédits alloués en 2007 au soutien à l’apprentissage et l’éveil culturel à l’école pour le ministère de la Culture n’ont représenté que 0,008 % du budget de l’Etat. Quel encouragement pour les collectivités locales qui restent tant bien que mal les premiers soutiens de la culture en France…
En Limousin, on sait que depuis deux ans, le festival des Francophonies ou Urbaka vivent dans l’incertitude. Ainsi, pour l’édition 2009 des « Francos », il faut signaler que le ministère des Affaires Etrangères, dont le ministre est un ancien responsable socialiste, retire totalement sa subvention de 135 000 €. Au sujet du festival de théâtre de la rue, proposant chaque année des spectacles de grande qualité, rappelons que l’Etat n’y apporte strictement rien, et que l’organisation doit compter sur le dynamisme de son équipe et la confiance des collectivités.La création d’un Conseil de la création artistique par le président reste un symbole des effets d’annonce chers au locataire de l’Elysée. Un simple « nouveau gadget » pour le PS, défenseur de la culture qu’il soit aux commandes de l’Etat comme à celles d’une municipalité (cf Limoges), qui n’y voit pas grand chose excepté un énième organisme sans influence et sans utilité. Rien de très étonnant de la part d’un chef d’Etat pour qui la richesse culturelle de la France serait incarnée par Jean-Marie Bigard et Mireille Mathieu…
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les subventions au spectacle vivant ont chuté de près de 30 % depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Le président ne s’est pas une seule fois attelé au dossier de la culture, préférant y déléguer une obscure ministre sans pouvoirs et sans projets. L’arrivée de Frédéric Mitterrand, ne paraît hélas pas un gage de sûreté pour les artistes et les citoyens.
Photo : Urbaka 2008 (c) Cristi Urbaka
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