> Quand nos dirigeants parlent anglais…
20 02 2009La politique requiert un grand nombre de qualités, et de facultés. Et il semblerait que la maîtrise de la langue de la communication, l’anglais, ne soit pas une réalité pour tout le monde… Petit florilège d’hommes et femmes politiques français baragouinant la langue de Shakespeare. Avec notes, dans un registre léger.
Par ailleurs, je vous souhaite de bonnes vacances (pour ceux qui sont en vacances) et je vous retrouve dans une semaine.
On commence avec le chef du MoDem, François Bayrou, interrogé lors d’une conférence de presse durant la campagne présidentielle en 2007. Si l’ancien ministre de Juppé a le courage de s’exprimer devant une foule de journalistes et a le mérite de montrer ses faiblesses, on ne peut que remarquer ses maigres capacités…Allez, un petit 10 sur 20.
Ca sent la phrase préparée, que le premier ministre François Fillon parvient à resortir tant bien que mal. Lui aussi montre que l’anglais n’est pas son fort, et s’amuse de son accent français, encore plus fort que Bayrou, et s’excuse de ne pas mieux parler alors que sa femme est galloise. Il reste le premier ministre, et par conséquent n’est pas le premier à devoir s’exprimer dans les langues étrangères. Mais cela n’excuse rien ! 7 sur 20.
On remonte le temps. Le franglais de Valéry Giscard d’Estaing sied parfaitement à son allure snob. Ce n’est même plus un accent français, mais bien un accent giscardien. Et des « r » plus durs que des « jotas » espagnoles. On relève l’effort lié à l’époque et à la longueur du discours. J’accorde 11 sur 20.
Avec cet extrait, Ségolène Royal, dont on retient la mémorable intervention en espagnol lors de sa visite au Chili pour soutenir Michelle Bachelet, montre qu’elle est un peu meilleure en anglais. Ou moins pire, comme vous voudrez. Ca sent la fiche apprise par coeur, et le temps d’antenne rallongé au dernier moment. Je donne 11 sur 20.
Nicolas Sarkozy prononce « invest » aussi bien que Ségolène Royal. Avec lui, l’image de l’apprentissage des langues en France touche le fond. Et on ne peut s’empêcher de trouver que son attitude est une circonstance aggravante. En plus il lit et il se sent plutôt pas trop mal… Accablant, mais assez comique ! Tout le monde peut comprendre en tout cas. 6 sur 20.
Son prédécesseur, Jacques Chirac, nous avait habitué à mieux. C’est encore de l’anglais de base, un peu maladroit, mais c’est de l’impro totale, de l’anglais brut, qui plus est fixé par les caméras. Le contexte fait que ça reste impressionnant. Je pousse donc à 12 sur 20.
Vous l’attendiez, le meilleur pour la fin. On ne le présente plus. On serait tenté de lui mettre deux notes : 3 sur 20 pour la langue, mais 16 pour le grand moment que cela représente pour la politique française.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.