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L’émission de Jean-Jacques Théodore La voix est libre avait samedi comme invités deux personnalités de l’extrême-gauche haut-viennoise. Stéphane Lajaumont, porte-parole départemental, et Marie-Eve Eyrolles, élue au conseil municipal de Limoges en mars dernier. Interrogés sur leur vision du Nouveau Parti Anticapitaliste, sur les échéances prochaines et sur leur travail actuel au niveau local, ils ont particulièrement dénoncé comme habituellement les prises de position de la direction et des élus du PS, qui ont « renoncé aux idées de gauche depuis trop longtemps » de la voix de Stéphane Lajaumont, tout en épargnant quelque peu les militants.

Ainsi, Marie-Eve Eyrolles a fustigé « la gestion à la petite semaine qui est faite » au conseil municipal de Limoges, mettant en avant par exemple le coupage de micro dont elle aurait été victime durant une séance en juillet, sur une proposition de festival de musiques actuelles. La benjamine du conseil  a ajouté que « quand on veut injecter des fonds dans des projets, on peut le faire« , allusion aux choix récents de la municipalité, en particulier celui du financement de la LGV, qui est aussi dénoncé par les Verts.

Restés assez évasifs sur une possible alliance avec le PCF aux européennes, les deux invités ont été confrontés également à une interview de Jean-Paul Lamour, responsable local du nouveau Parti de Gauche de Jean-Luc Mélanchon, qui a expliqué les différences qui le séparent du NPA, en disant que « notre révolution [celle du PDG], c’est 1789. Pour nous l’expression populaire doit se faire uniquement dans les urnes. » A la question d’un éventuel partenariat avec Olivier Besancenot, le responsable a continué : « Si c’est possible [...], je pense que oui, ce serait l’intérêt de la gauche de faire un front commun« .

Laurent Lafaye, premier secrétaire fédéral du PS, concédant leur volonté de combat et leur positionnement à gauche (« nous sommes tous à gauche« ), a mis en évidence leur choix de « rester dans une espèce de pureté intellectuelle idéologique qui peut être confortable [...] » mais qui empêche véritablement de « se confronter à la réalité« .
Evoquant le contexte actuel de crise, Marie-Eve Eyrolles y voit « le constat d’échec d’un système« , à l’évocation particulière des grandes difficultés rencontrées par des entreprises locales (Sonas ou Ferro). Quant à la question du conflit israélo-palestinien, Stéphane Lajaumont appelle à une « prise de position claire du gouvernement et de l’UE pour obtenir un cessez-le-feu immédiat« .

L’émission accueillera samedi 17 janvier Jean-Pierre Audy (UMP) et Jean-Paul Denanot (PS), députés européens.